A Cagnes, Marion Maréchal-Le Pen fait huer tous les concurrents de Marine Le Pen

Samedi, à Cagnes-sur-Mer, la députée FN du Vaucluse et conseillère régionale, a défendu le programme présidentiel de sa tante, Marine Le Pen, devant près de 400 personnes

Aurore Malval Publié le 16/04/2017 à 08:33, mis à jour le 16/04/2017 à 08:33
Du «patriotisme économique» à l'immigration Marion Maréchal-Le Pen a développé les thèses FN.

La salle était presque trop petite. Dans la file d'attente qui s'étire à l'entrée de la mairie annexe du Val Fleuri à Cagnes-sur-Mer, un trentenaire lâche, confiant : "Je connais des gens qui vont voter pour elle, enfin pas pour elle, mais contre l'autre". Elle, c'est Marine Le Pen, l'autre, c'est François Fillon. Samedi après-midi, c'était au tour de la nièce de la candidate et députée FN du Vaucluse Marion Maréchal-Le Pen de galvaniser les électeurs azuréens.

Ils sont au moins 300 dans la salle. À la tribune, les locaux de l'étape, Yoann Saliba et Lionel Tivoli, ouvrent le bal. "Il faut militer comme jamais", fait le premier qui vante la jeunesse des soutiens de Marine.

L'assistance -- qui concentre tout de même un grand nombre de retraités -- hue d'abord le candidat des Républicains François Fillon, "l'homme de l'islamisme et de la dette", puis Christian Estrosi "lui qui n'a d'autre programme que de créer une cellule anti-FN pour Fillon le matin, pour Macron le soir, et qui sait, peut-être pour Mélenchon", raille le secrétaire départemental du FN. Les ténors de la droite locale en prennent pour leur grade.

Puis Marion Maréchal-Le Pen monte sur l'estrade, dézingue elle aussi tous azimuts, "le big chouchou Macron", le"petit chouchou Poutou", le "Bolivarien Mélenchon". "Ils sont tous contre Marine Le Pen", "Tous pourris", entend-on en écho. Festival de bons mots et successions de formules assassines. De temps en temps, la salle scande "on est chez nous" et "on va gagner", conspue tous les noms - ou presque - qui lui sont proposés.

Marion Maréchal-Le Pen fait le job: de la sortie de l'espace Schengen au "patriotisme économique", elle décline le programme du Front national, de la liberté à l'identité: "Nous baisserons les charges des patrons de TPE et PME, nous mettrons fin à l'enfer du RSI !"

Le public applaudit. Il exulte lorsque la conseillère régionale et député annonce qu'au pouvoir, Marine Le Pen "réservera les aides aux personnes de nationalité française" et supprimera l'aide médicale aux étrangers.

"Non à la séduction communautaristE"

Le point d'orgue, c'est évidemment la lutte contre "l'islamisme". Du terrorisme aux banlieues, il n'y a qu'un pas que Marion Maréchal-Le Pen franchit le verbe haut. Elle peint des "territoires en sécession culturelle", une "France premier pourvoyeur européen de soldats islamistes", n'épargne pas François Fillon et se plaît à taper sur Emmanuel Macron qui "se permet d'aller en Algérie nous insulter" et "fait de la séduction communautariste". "On n'enseigne pas beaucoup l'histoire à la Banque Rothschild », pique-t-elle avant de conclure à propos de l'Algérie et la colonisation : « Nous avons fabriqué jusqu'à l'existence de ce pays". En écho aux propos de sa tante qui avait déclaré la semaine dernière que la France n'était « pas responsable du Vél' d'Hiv' », Marion Maréchal-Le Pen assure encore : "Avec nous l'histoire ne sera plus un outil de propagande politique ». Et menace : «Si nous échouons, nous prenons le risque de voir la culture française et le peuple français n'être qu'une communauté minoritaire."

Mais, veut-elle espérer, "une grande génération de patriotes est en train de se lever". Marion Maréchal-Le Pen pose le micro et la salle bondit en avant. Les élus sur la tribune, la foule se lève. Certains ont la main sur le cœur, en chantant la Marseillaise.

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