"A la différence de ceux qui ne pensent peut-être qu’à un agenda personnel, moi j’ai souhaité voter la confiance": la rentrée de LR 06, autour de Michèle Tabarot, entre cohésion et divergences

Un millier d’adhérents étaient réunis ce dimanche autour de Michèle Tabarot pour la rentrée politique de la fédération Les Républicains des Alpes-Maritimes, un an après la crise provoquée par le départ d’Éric Ciotti.

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Mathilde Tranoy Publié le 14/09/2025 à 20:08, mis à jour le 14/09/2025 à 20:08
À l’occasion de sa rentrée politique, la fédération Les Républicains des Alpes-Maritimes a réuni un millier d’adhérents, ce dimanche, dans les jardins du Tivoli, au Cannet, autour de Michèle Tabarot. DR

À l’occasion de sa rentrée politique, la fédération Les Républicains des Alpes-Maritimes a réuni un millier d’adhérents, ce dimanche, au Cannet, autour de Michèle Tabarot, présidente départementale. Une première sous cette forme. L’année dernière, la fédération, en pleine crise après le départ d’Éric Ciotti, n’avait pas programmé l’événement. "Un traumatisme", rappelé par la sénatrice Dominique Estrosi-Sassone qui a dénoncé "la trahison du président départemental et national", qui avait fait alliance avec le RN sans concertation avec son parti.

Cette rentrée était l’occasion pour la fédération maralpine, qui compte aujourd’hui 7.000 adhérents, de faire le bilan de l’année écoulée. "Il y a un an, nous avons choisi de rejoindre le gouvernement de Michel Barnier, puis celui de François Bayrou, pour éviter le chaos, pour éviter que l’extrême gauche, dangereuse pour notre pays, n’accède au pouvoir", a insisté Dominique Estrosi-Sassone, avant de rappeler que ", parce qu’elle veut la stabilité pour notre pays".

Absence de plusieurs figures locales

"J’ai regretté le vote de certains de nos députés, que j’affectionne pourtant tout particulièrement, mais qui ont souhaité faire tomber le gouvernement, probablement par crainte de la dissolution", a ajouté Philippe Tabarot, ministre démissionnaire des Transports.

Dans les Alpes-Maritimes, en plus des six députés du RN et de l’UDR, les deux autres députés LR Alexandra Martin et Éric Pauget n’ont pas voté la confiance, et contribué à faire chuter le gouvernement. Ces deux derniers n’étaient pas présents, à la rentrée politique de LR, ce dimanche. Pas plus que le suppléant d’Alexandra Martin et maire de Cannes, David Lisnard. Manquaient aussi à l’appel le président du conseil départemental Charles Ange Ginésy, les sénateurs Henri Leroy et Alexandra Borchio Fontimp, le maire d’Antibes Jean Leonetti.

"Ceux qui ne pensent qu’à un agenda personnel"

"A la différence de ceux qui ne pensent peut-être qu’à un agenda personnel, moi j’ai souhaité voter la confiance, a insisté Michèle Tabarot, lors de son discours. Pourquoi? Parce qu’on ne peut pas d’un côté s’engager à soutenir un gouvernement, réclamer des millions d’euros de subventions pour nos territoires et au final faire tomber le gouvernement qui nous permet de les obtenir ensuite."

Alors que Sébastien Lecornu, "un homme de droite qui a fait ses classes à l’UMP", nommé mercredi à Matignon, compose actuellement son gouvernement, la députée de la 9e circonscription, conseillère du président de LR Bruno Retailleau et questeure à l’Assemblée nationale, a précisé: "Avec les Républicains, nous sommes prêts au dialogue, mais nous continuons à porter ce triptyque: pas de hausse d’impôts, pas de baisse des pensions pour les retraités et un redressement budgétaire uniquement par des économies." Elle a notamment évoqué " une grande loi contre la fraude sociale, plutôt que la suppression des deux jours fériés " proposée par François Bayrou.

Bientôt une investiture LR pour Louis Sarkozy à Menton?

Un peu plus tôt, Michèle Tabarot avait rappelé les échéances locales: "Nous allons avoir une année passionnante. Très rapidement, nous réunirons nos instances pour préparer et investir nos candidats pour les prochaines élections municipales", a-t-elle annoncé.

Elle a salué "celui qui démarre sa vie politique mais qui possède une expérience que peu ont: Louis Sarkozy, pour Menton. Si la commission d’investiture le valide, nous serons à ses côtés". Le fils de l’ancien président de la République, qui était présent sur la scène à côté de Joseph Segura, maire de Saint-Laurent-du-Var, a annoncé être candidat à Menton en 2026, lundi 8 septembre. "Pour l’instant, je n’ai aucune étiquette", avait-il indiqué alors.

L’"ambiguïté" au conseil départemental à nouveau dénoncé

Saluant les conseillers départementaux présents, Didier Carretero et Sophie Nasica, la patronne de LR 06 est revenue sur l’un de ses combats: clarifier "cette ambiguïté qui existe au sein du conseil départemental".

"On retrouve dans le groupe majoritaire des parlementaires qui font tomber le gouvernement et d’autres qui le soutiennent, a-t-elle rappelé. Lorsque j’ai vu que Michel Barnier, qui était de notre famille politique, a été mis à mort, et qu’ensuite, au Département, le groupe majoritaire reste le même [avec les élus UDR Éric Ciotti, Christelle d’Intorni et Bernard Chaix], ça me pose quelques difficultés. Je voudrais vraiment qu’on arrive, tout en soutenant le président Charles Ange Ginésy, à faire des groupes différents. Nous ne pouvons pas accepter de siéger avec des personnes qui veulent aussi le chaos dans notre pays."

Cette dernière affirmation s’adressait-elle uniquement aux députés UDR qui siègent au Département?

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