"Zonz", un petit bijou de série à voir sur France.tv

Présentée en avant-première lors de Canneseries, cette création france.tv/slash est disponible en ligne et raconte le quotidien carcéral de jeunes adolescents entre humour et messages forts. Une pépite.

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Mathieu Faure Publié le 31/05/2025 à 14:05, mis à jour le 31/05/2025 à 14:05
Une partie du casting de "Zonz", mini-série de 8 épisodes. Photo Julien Panié - France Télévisions

Encore une énième série carcérale? Prison Break, Oz, Orange is the new Black, Escape at Dannemora, Rectify, Alcatraz... La fiction a déjà beaucoup traité le sujet alors que pouvait apporter de nouveau Zonz de Marine Maugrain-Legagneur, Quentin Pissot et Alicia Pratx? Et bien tout. Ou presque. Présentée en marge de Canneseries, la série disponible sur France.tv et Slash, est ce que l’on appelle une pépite. Une fiction dont le fil rouge est une bande d’adolescents enfermés dans un centre carcéral pour mineurs, et dont Alice (Mona Claude) découvre petit à petit les contours. Autour d’elle, des jeunes détenus incarnés par des acteurs brillants et pétillants (Roman Doduik, Adem Benosmane, Bilel Chegrani, Hind Faiz, Nelligan, Mohamed Cissé et Raoul Denez) mais aussi pléthore de guests qui incarnent la direction de l’établissement et les surveillants pénitentiaires: Camille Chamoux, Fauve Hautot, Carla Poquin, Jean-Claude Muaka, Nicole Ferroni, Tiphaine Daviot et Chad Zem.

Tournée dans la prison qui acceuillait Guy Georges

Pour coller au plus près de la réalité, la série s’est tournée dans l’ancienne maison centrale de Clairvaux dans l’Aube, fermée en 2023. Une prison qui a eu comme pensionnaires Carlos, le terroriste pas le chanteur, Michel Ardouin, Guy Georges, Patrick Salameh ou encore Youssouf Fofana du gang des barbares. "Quand on était entre nous, l’ambiance glauque de la prison s’effaçait un peu, rembobine Mona Claude. Et au bout de dix jours de tournage, on ne calculait plus trop le fait d’être dans une vraie prison, on avait oublié les murs." "On était dans la prison de Guy Georges, détaille Bilel Chegrani. Ça te glace le sang au début quand tu y réfléchis froidement. C’était un lieu pour les longues peines, pour t’imprégner d’une certaine ambiance, il n’y a pas mieux comme décor."

Sur le papier, le projet est audacieux. Risqué. Casse-gueule parfois. Pourtant, les jeunes acteurs se lancent sans stress. Mona Claude: "J’ai été touchée par mon personnage. J’aime bien le message qu’elle envoie, elle a une sorte de violence qu’elle s’inflige au nom d’une perfection illusoire. Elle a un poids immense sur les épaules. Elle est comme un enfant qui croit un conte de fées, elle en est presque naïve. Et quand elle va rencontrer les autres détenus, qu’elle va se confronter à la complexité de la réalité, elle va se rendre compte que les gens qu’elle imaginait comme des coupables sont juste des humains, dignes d’amour, de compréhension, de respect. Je trouve qu’elle met en lumière un combat silencieux, celui du fossé que les gens ont entre l’image que l’on peut avoir d’une personne incarcérée et la réalité."

Bilel Chegrani, qui campe Killian, a une vision un poil différente de son personnage. "Il me ressemble un peu, confesse le jeune acteur. Il est jovial, assez solaire, c’est un petit chaton enfermé dans un univers très dur. Et à côté de ça, il a une pression familiale, ce qui m’amène à aller chercher plusieurs sentiments chez lui. J’ai beaucoup aimé le ton de la série, avec beaucoup d’humour, cela change des séries carcérales noires, violentes, très sombres. C’est une série à la fois légère et complexe."

Une résidence pour créer un esprit d’équipe

Afin de créer une vraie osmose au sein du jeune casting, tout ce petit monde est parti en résidence durant un week-end pour apprendre à se connaître. Entre deux lectures du scénario, le groupe met en place des jeux, de la complicité, pour faire naître une famille à part entière. "On a tellement chacun une personnalité différente et singulière qu’en fait, quand on est tous réunis, ça fait une sorte de cocktail un peu explosif, souligne Mona Claude. Il y a un beau mélange qui fait un peu un choc d’identités."

La série aurait pu tomber dans la caricature de la création carcérale avec la violence en fil rouge. Sans l’éluder, Zonz trouve le moyen subtil d’aborder d’autres thématiques comme l’amour, la réinsertion, le lien familial, l’amitié, l’espoir. "On voit de la violence pure et dure qu’on pourrait s’imaginer dans un milieu carcéral mais il y a aussi ces espèces de petites brindilles de douceur qu’on peut croiser dans la série qui ressemblent à la vraie vie", conclut Bilel Chegrani.

, disponible sur France.tv et Slash.

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