Huit jours après le mouvement citoyen "Bloquons tout", poussif dans les Alpes-Maritimes, les principales organisations syndicales ont choisi le 18 septembre pour dénoncer les orientations budgétaires du gouvernement sortant de François Bayrou.
Une grande manifestation à Nice au départ de la gare Thiers à 10 heures
CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU et Solidaires seront ainsi unis ce jeudi dans la rue, pour la première fois depuis le 6 juin 2023 - date de la dernière mobilisation contre la réforme des retraites. La mobilisation s’annonce donc plus importante que la semaine dernière. Dans les Alpes-Maritimes, les syndicats ont appelé l’ensemble des salariés à faire grève et à se joindre à un grand rassemblement qui se tiendra à Nice à 10h au départ de la gare Thiers. Le cortège rejoindra ensuite la place Masséna où une assemblée citoyenne avec prises de parole sera organisée.
Ferme opposition aux mesures budgétaires "brutales"
Leurs revendications? "Une opposition ferme à un budget d’austérité, plus de justice sociale, une juste répartition des richesses explique Flore Mollet secrétaire générale CFDT 06. Jeudi c’est la colère du monde du travail qui va s’exprimer."
Coupes dans les services publics essentiels (santé, éducation, transports), réforme de l’assurance chômage, gel des prestations sociales et des salaires des fonctionnaires, désindexation des pensions de retraite, doublement des franchises médicales, remise en cause de la 5e semaine de congés payés…: les syndicats contestent des mesures budgétaires jugées "brutales", annoncées cet été, et que Sébastien Lecornu, nouveau Premier ministre, n’a pas encore balayées.
"Ces mesures sont injustes et inefficaces: elles frappent de plein fouet toute la population même les plus précaires, alors que les profits des grandes entreprises explosent. Nos organisations disent STOP!", disent les syndicats azuréens dans un communiqué de presse commun. Ils espèrent à Nice "une mobilisation massive".
"Se mobiliser sert encore pour peser sur les négociations"
Sera-t-elle plus importante que celle du 10 septembre dernier? Sans doute. Pour autant, sur le terrain local, les principaux représentants syndicaux s’avancent peu sur l’ampleur de celle-ci.
"Tous les syndicats à l’unisson, ça redonne du sens aux enjeux, alors on s’attend à quelque chose de plus important que le 10 septembre, confie Patrick Santo, secrétaire de l’Union départementale CGT. Mais je n’ai pas de boule de cristal alors c’est compliqué de dire s’il y aura beaucoup de monde dans la rue jeudi. Ce que je peux vous dire, c’est que cette semaine, on a beaucoup discuté et échangé avec les salariés azuréens sur leur lieu de travail et nous sommes soutenus car la colère est grande. Mais tous ne viendront pas forcément manifester."
De son côté, Flore Mollet à la CFDT rappelle que "se mobiliser cela sert encore pour peser sur les négociations. Mais on comprend aussi que faire grève et perdre en salaire, cela peut être compliqué pour certains travailleurs."
Un avis que partage Franck Hausner, chez FO 06: "Autant je sens les salariés, dans le privé comme dans le public, concernés par nos revendications, autant la grève fait peur. Perdre du salaire quand on a déjà un pouvoir d’achat en berne, c’est compliqué."
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