Julien Fournier nous dit tout: l'ancien directeur sportif de l'OGC Nice revient sur l'affaire Galtier et le mail

Poussé vers la sortie, il y a un an, l’ancien directeur du football Ineos s’est retrouvé par la suite au centre de l’affaire Galtier. L’ex-boss de l'OGC Nice sort d’un très long silence pour Nice-Matin.

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Vincent Menichini Publié le 07/08/2023 à 20:30, mis à jour le 07/08/2023 à 20:30
Christophe Galtier et Julien Fournier. Photo Frantz Bouton

On ne vous a pas entendu depuis la divulgation de votre mail à l’origine de l’affaire Galtier… Comment avez-vous vécu toute cette période?

Je n’ai rien vu arriver, j’étais en famille à l’étranger, déconnecté de l’actualité. Contrairement à ce que les gens ont pu penser, et c’est normal, je ne suis absolument pas à l’origine de cette fuite que je trouve dégueulasse dans la forme et le timing. Sportivement, c’était une période charnière pour l’OGCN, la veille d’un quart de finale de Coupe d’Europe, contre Bâle. J’ai été peiné pour le club, les joueurs, Didier (Digard), le staff. C’est peut-être un tort mais j’ai toujours voulu maîtriser ma communication.

Vous êtes toutefois bien l’auteur de ce mail…

Oui, tout le monde le sait, y compris la justice qui a enquêté. Ce que les gens ne savent pas, c’est la raison pour laquelle j’ai rédigé ce mail. Il a été rédigé en mai 2022, bien avant, donc, sa divulgation dans les médias.

Est-ce vrai qu’on vous a invité à le faire?

C’est plus que ça. Certaines personnes au club, qui avaient eu connaissance de tout ce qu’il s’était passé, m’avaient reproché d’avoir couvert ce genre de choses. Pour le coup, j’avais été en totale opposition sur ces sujets-là (avec Christophe Galtier, ndlr) durant toute la saison. C’était donc la double peine. Le club en a souffert, subi les conséquences tout au long de l’année, sans que cela ne se sache. Au final, on m’a ouvertement reproché de ne pas l’avoir dénoncé. Je ne l’ai pas supporté. Dans un cadre privé, j’ai adressé ce mail à une seule personne (Dave Brailsford, ndlr) et relaté par écrit tout ce qu’il savait déjà. C’était une façon de me protéger et d’éviter qu’on m’accuse, à tort, d’avoir mis le mouchoir sur tout ça.

Comment avez-vous traversé cette saison en conflit ouvert avec l’entraîneur que vous aviez fait venir?

J’ai toujours abordé mon métier en mode compétition. Il y a parfois de l’adversité, c’est inhérent à ce job. J’avais un match dans le match avec ces personnes qui ne pensaient pas comme moi. Est-ce que j’en ai souffert ? Non. Est-ce que je l’ai combattu ? Oui.

Vous n’avez donc jamais regretté d’avoir convaincu Christophe Galtier de vous rejoindre à Nice ?

C’est un raisonnement facile. La venue de Christophe est actée au mois de février. Quatre mois plus tard, il est champion. C’est un coach qui a eu des résultats partout où il est passé. C’était une bonne idée car c’est un bon entraîneur.

Vos désaccords interviennent très vite après son arrivée…

Je n’ai pas envie de refaire l’histoire. En rédigeant ce mail, je n’ai pas fait de délation mais je me suis protégé car on m’a attaqué.

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