"C’était un rêve pour moi de travailler pour la télévision": cette maquilleuse de Mougins embellit les stars sur les plateaux TV du Festival de Cannes

Catherine Missiano, maquilleuse professionnelle, s’occupe d’embellir des centaines de personnalités sur les plateaux de Brut et de France Télévisions. La Mouginoise raconte son parcours.

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Fleur descheemaker cannes@nicematin.fr Publié le 24/05/2025 à 12:30, mis à jour le 24/05/2025 à 12:30
Catherine Missiano maquille le journaliste Karim Rissouli sur le plateau cannois de l’émission " C ce soir " sur la chaîne France 5. DR

Dans sa loge du plateau de France Télévisions au Festival de Cannes, pinceau à la main, Catherine Missiano, prépare les journalistes de la chaîne publique française et leurs invités. Claire Chazal, Bertrand Chameroy, Robert de Niro, Juliette Binoche, Eva Longoria…

De nombreux visages ont défilé devant son miroir. "C’est un peu une loterie pour moi, le matin on me donne une liste de personne que je vais devoir maquiller dans la journée. Jeudi j’en avais cinquante-trois", livre Catherine Missiano.

Un planning, qui peut parfois s’avérer chargé. Avec ses cinq mallettes et 40kg de maquillage, elle s’engage à être également à disposition de Brut, le média en ligne français, sur leur imposant plateau: "Toutes les autres productions qui me demandent d’aller à droite à gauche, je l’intègre dans mon planning et en fonction de mes disponibilités, j’y vais. Je peux donc avoir de très longues journées."

Du porte-à-porte à maquilleuse professionnelle

À 56 ans cette Mouginoise travaille avec France Télévisions depuis quatre ans, et elle ne s’en lasse pas: "Je n’arrive pas à croire que ce soit déjà fini, j’ai hâte d’être l’année prochaine pour pouvoir recommencer".

Un enthousiasme qu’elle puise dans ses rencontres avec les stars dont elle prend soin. "Lors de la cérémonie d’ouverture, j’ai maquillé Anne-Sophie Lapix et son invité, Robert de Niro, raconte Catherine Missiano. Nous avions tous le trac, c’est à peine si j’ai osé dire bonjour quand je suis arrivée dans la pièce, il faut dire que c’est un monstre du cinéma! C’était une très belle rencontre".

Pour en arriver là, tout a commencé par du porte-à-porte, il y a exactement trente ans. "C’était un rêve pour moi de travailler pour la télévision, j’ai tapé à la bonne porte au bon moment", relate la maquilleuse.

En effet, elle n’a pas démarché n’importe qui: "Je me suis rendue au plateau de TF1 lors du Festival de Cannes. Je leur ai dit que j’étais maquilleuse professionnelle et que je pouvais me rendre disponible dans le quart d’heure".

Deux heures plus tard, Catherine Missiano reçoit un appel. Elle maquillera Patrick Poivre d’Arvor, puis Claire Chazal avant le journal de 20h, pendant quatre ans.

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"Nous sommes comme une famille"

Par la suite, la Mouginoise continue ce qu’elle sait faire de mieux: maquiller les personnalités. Didier Deschamps, Catherine Deneuve, Bernard Tapie... Beaucoup passent sous son pinceau. "Je suis à mon compte, j’ai une liberté totale. Brut et France Télévisions sont mes clients, ce ne sont pas mes employeurs."

"J’ai une priorité: dans ce métier il faut aimer les gens. C’est ce que j’utilise en premier dans mes recrutements, le savoir être. C’est presque supérieur au savoir-faire", livre la quinquagénaire.

Cette année, ce sont les frères Dardenne qui sont devenus ses amis. "Nous avons une belle relation humaine, quand nous les avons revus ils nous ont embrassés et nous avons beaucoup échangé", glisse-t-elle.

Depuis ses débuts avec TF1, elle s’est liée d’amitié avec l’équipe technique, avec qui elle est toujours en contact aujourd’hui. "Tout le monde se connaît, nous sommes comme une famille", décrit la Mouginoise avec un sourire.

"Je suis la gaffeuse du Festival"

"Ce métier c’est le yoyo de l’émotion, il y a un énorme contraste avec la vie personnelle", précise Catherine Missiano. "Je suis souvent stressée, je pense que c’est pour ça que je fais autant de gaffes", s’exclame-t-elle entre deux rires.

Confondre le prénom de ses invités, cela semble être sa spécialité: "Je connais par cœur Sandrine Kiberlain, je l’ai maquillée il y a trente ans, et c’est une actrice que j’apprécie. Pourtant la dernière fois je l’ai appelé Isabelle, alors qu’elle parlait à un grand monsieur de la télévision!".

La même chose s’est produite avec Bertrand Chameroy, lors d’une de ses chroniques en direct. "Je l’ai appelée Bernard alors qu’il me tendait le micro. Je suis la gaffeuse du Festival".

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