Mort en direct du streamer Jean Pormanove: la députée azuréenne Alexandra Masson saisit l'Arcom

Après la mort du streamer, la députée dénonce une faillite institutionnelle et demande des comptes à l’autorité de régulation.

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M. R. Publié le 22/08/2025 à 07:15, mis à jour le 22/08/2025 à 07:32
La mort de Raphaël Graven, alias "Jean Pormanove", continue de susciter l’émoi et l’indignation. Le streamer de 46 ans est mort lundi 18 août à Contes dans un lit, après 298 heures de direct sur la plateforme Kick, soit 12 jours non-stop, devant des milliers de spectateurs.
 
Face à ce drame, la députée de la 4e circonscription des Alpes-Maritimes (dont Contes fait partie), Alexandra Masson (RN), a annoncé avoir saisi le président de l’Arcom, Martin Adjari, pour exiger des explications sur le rôle et l’action de l’autorité de régulation des contenus audiovisuels et numériques.
 
"Il a fallu attendre sa disparition pour que la justice s’émeuve"
 
Dans un communiqué, l’élue dénonce un "véritable acharnement dans un contexte d’abus de faiblesse insoutenable ayant entraîné sa mort". Elle s’indigne aussi qu’ "il ait fallu attendre sa disparition pour que la justice s’émeuve enfin". Elle accuse l’Arcom et les autorités compétentes d’"inertie" et de "faillite institutionnelle".
 
Alexandra Masson estime que le problème dépasse le seul cadre des plateformes de streaming. "C’est celui d’une société qui se laisse envahir par la banalisation de la cruauté, la culture de l’humiliation et l’ensauvagement des esprits. Il est temps de rétablir la justice, la dignité et la protection des plus faibles", écrit-elle.
 
 
 
Quel rôle pour l’Arcom?
 
Dans un courrier adressé le 20 août au président de l’Arcom, la députée pose des questions plus factuelles. Elle demande à savoir: "Si des signalements avaient été effectués auprès de vos services", "si une enquête de l’Arcom a été ouverte", et "quelles mesures ont été mises en œuvre".
 
La parlementaire souligne dans cette lettre qu’il lui "paraît légitime de s’interroger sur le respect des obligations de contrôle et de protection du public face à la diffusion de contenus portant atteinte à la dignité humaine."
 
Le 19 août, la ministre déléguée à l’IA et au Numérique, Clara Chappaz, a indiqué avoir saisi l’Arcom, effectué un signalement sur Pharos et avoir demandé à Kick "des explications".

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