Elles abandonnent une touriste polonaise ivre dans le hall d'un immeuble du Vieux-Nice, deux hommes la violent

Pour un vol en réunion et une escroquerie qui a viré au drame pour une touriste polonaise, deux Niçoises ont été jugées et condamnées par le tribunal correctionnel de Nice.

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Elodie Madoré Publié le 29/05/2025 à 10:57, mis à jour le 29/05/2025 à 11:42
Se retrouver seul la nuit dans le Vieux-Nice n’est pas sans risque. Photo d’illustration Dylan Meiffret

Sarah et Émilie* ont moins de 25 ans. Deux jeunes femmes aux parcours de vie chaotiques, déjà mères — l’une d’une petite fille, l’autre d’un garçon. Et pour les deux, une dépendance destructrice: le crack. , rappelle Me Jean-Yves Garino, l’avocat de Sarah.

C’est cette addiction qui a conduit sa cliente, le 18 mars dernier, à commettre ce que le procureur de la République de Nice, Damien Martinelli, qualifiera de "vol d’opportunité".

Ce soir-là, dans les rues du Vieux-Nice, elle croise une touriste polonaise manifestement ivre. Sarah lui propose un peu de cocaïne, prétendant vouloir "la réveiller". En réalité, elle l’emmène dans le hall d’un immeuble qu’elle connaît bien, car elle y vient parfois pour consommer. Et tandis que la jeune femme sombre dans le sommeil, Sarah lui subtilise son portefeuille.

Avec la carte bancaire de la victime, elle achète des cigarettes et un ticket de tramway, sans se douter que la soirée allait tourner au cauchemar pour la touriste. Seule dans le hall, elle se retrouve dans un appartement sordide, où deux hommes profiteront cette fois de sa vulnérabilité pour la violer. Sarah permettra l’identification des individus puisqu’il s’agit de squatteurs de l’immeuble. Une manière de se rattraper. Un peu… Me Garino décrit sa cliente comme étant "le fruit d’une carence éducative, familiale et sociale".

Vol en réunion

Sarah n’est pas seule sur le banc des prévenus. Moins d’un mois plus tard, avec Émilie — placée sous tutelle — elles pénètrent dans un hôtel en rénovation rue Pertinax, à Nice. Selon leurs déclarations, elles cherchaient simplement un toit pour la nuit, ignorant que le gérant y dormait. Lorsqu’elles s’en rendent compte, l’une d’elles profite de son absence pour entrer dans la chambre qu’il occupe et lui dérober, à lui aussi, son portefeuille, une montre et d’autres effets personnels.

Le duo sera interpellé peu de temps après. "Cette nuit-là on était complètement à l’Ouest", confie Émilie, qui souffre, comme l’a rappelé son conseil Maître Marie-Josepha Cerbello, de troubles psychiques majeurs.

Le tribunal a condamné Sarah à 10 mois d’emprisonnement (5 mois ferme auxquels s’ajoute la révocation d’un sursis antérieur de 5 mois), à purger sous le régime de la semi-liberté. Émilie, dont le casier judiciaire est vierge, a écopé de 8 mois avec sursis probatoire de 2 ans, assorti d’une obligation de soins et d’indemniser le gérant de l’hôtel.

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