Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la Dracénie ce week-end n’ont pas épargné la commune du Muy.
Le pont qui mène au domaine des Canebières, un parc résidentiel de loisirs (PRL), menace depuis de s’effondrer. Rendu impraticable, l’ouvrage était la seule voie d’accès au complexe.
"Au fur et à mesure que le niveau de la rivière qu’il surplombe descend, il s’affaisse. Et on ne sait pas s’il va tenir", confiait ce dimanche Richard Szczepanski, directeur du domaine.
À l’intérieur, près de 600 résidents sont depuis bloqués, donc une soixantaine de vacanciers.
Une situation complexe
"Il va bien falloir les sortir de là…" – "Oui, mais comment ?". Dimanche matin, au domaine des Canebières, au Muy, l’échange saisi entre forces de l’ordre témoignait de l’expectative générale qui régnait, face au pont d’accès du parc résidentiel de loisirs (PRL).
Dans l’après-midi, une cellule de crise était activée par la préfecture. Services de l’État (gendarmerie, Samu), Service départemental de secours et d’incendie (Sdis), le Conseil départemental, et la direction du domaine des Canebières, mettaient alors tout en œuvre pour trouver les solutions les plus adaptées à la situation.
La préfecture du Var annonçait alors dans la soirée que "des travaux de réfection pour créer un nouvel accès au site pour les résidents qui souhaitent quitter le site" seraient mis en œuvre dès ce lundi matin, avec le concours du Conseil départemental.
Reste que dimanche soir, "d’après la direction du domaine, aucun vacancier n’avait émis le souhait d’être évacué", soulignait ce lundi matin Myriam Garcia, sous-préfète de l’arrondissement de Draguignan.
Qui précisait: "Aujourd’hui, en lien avec la maire du Muy, Liliane Boyer, et la direction du domaine, nous allons continuer à nous occuper de cette situation."
Sur l’accès
Se pose depuis la question de la création d’un nouveau pont pour mettre en place une nouvelle porte d’entrée au domaine.
"Nous avons transmis les coordonnées du Centre national des ponts de secours à la direction du domaine, pour qu’elle puisse engager une réflexion autour de la construction d’un nouveau pont, dans l’hypothèse de rétablir une circulation routière pérenne dans l’avenir, poursuivait la représentante de l’État. Le domaine étant privé, c’est à eux de mettre en place une solution. Mais, au mieux, il faudra trois semaines pour bénéficier d’un nouvel ouvrage."
Au sujet de potentielles évacuations de résidents, les choses s’organisent pas à pas. "Avec le Conseil départemental, nous avons engagé une réflexion autour de l’aménagement de pistes pour pouvoir les évacuer. C’est une solution à court terme, pour que des véhicules adaptés, peut-être des camions militaires, puissent réaliser des entrées et sorties sur site. Les services de l’État seront amenés à recommuniquer sur ce sujet dans la journée. Pour l’heure, nous attendons des éléments du domaine qui doit nous préciser la liste des personnes qui souhaitent sortir pour organiser leur transfert."
Sur l’approvisionnement
La question centrale de l’approvisionnement en eau, en électricité, et en nourriture est bien entendu également prise en considération. "Nous nous soucions bien sûr de tout ceci. Nous sommes vigilants sur ces questions."
La préfecture précisait dimanche que "les services municipaux en lien avec la préfecture s’assurent du bon approvisionnement des résidents en eau potable, électricité et nourriture".
Et la sous-préfète de conclure: "Nous attendons également des éléments du domaine à ce sujet. Sur place, il existait une épicerie qui a fermé. La direction souhaitait la rouvrir pour permettre aux résidents d’obtenir une alimentation sur place."
La préfecture devrait faire un nouveau point de situation dans le courant de la journée.
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