La mayonnaise n’a visiblement pas pris. Le 8 septembre dernier, une opération de police à Antibes a conduit à l’interpellation d’un homme, gérant d’une sandwicherie, soupçonné de trafic de stupéfiants et de blanchiment d’argent.
L’affaire débute grâce à un renseignement transmis par un voisin. Les effectifs du Groupe de Sécurité et de Proximité d’Antibes mettent alors en place une surveillance autour d’un local technique en sous-sol, d’où s’échappait une forte odeur de cannabis masquée par du désodorisant.
Après plusieurs heures d’observation, les policiers voient arriver un homme à scooter, détenteur des clés du local. Lors de son interpellation, ce dernier oppose une vive résistance, "assénant un coup de poing au visage d’un fonctionnaire de police", indique la Direction Interdépartementale de la Police Nationale (DIPN) des Alpes-Maritimes dans un communiqué.
Une saisie conséquente
La perquisition menée par la Brigade des stupéfiants ne tarde pas à porter ses fruits. Elle permet de découvrir "1,349kg de cocaïne, 12,864kg de résine de cannabis, 569g d’herbe, du matériel de découpe et de conditionnement, 845 euros en espèces, ainsi qu’un scooter".
Ce n’est pas tout. Le suspect voit aussi son commerce perquisitionné. Les premiers éléments pointent des faits présumés de "travail dissimulé et de blanchiment d’argent". L’analyse de son téléphone révèle par ailleurs "quatre canaux cryptés dédiés à la revente de stupéfiants", "des éléments de comptabilité" et "l’identité de clients et de revendeurs potentiels".
Une demande de fermeture administrative du commerce a été transmise à la sous-préfecture de Grasse.
Détention provisoire et poursuites judiciaires
Présenté au tribunal judiciaire de Grasse, l’homme a été placé en détention provisoire pour six mois renouvelables, dans le cadre de l’ouverture d’une information judiciaire.
La DIPN rappelle que "les services de police et l’ensemble des forces de sécurité intérieure sont pleinement engagés dans la lutte contre les trafics de stupéfiants et toutes les formes d’enrichissements illicites". Ce monsieur en a donc fait les frais.
commentaires