Le procès a débuté lundi matin devant le tribunal régional de Wiener Neustadt (est), selon une fonctionnaire de l'instance.
Un homme et deux femmes "sont visés par une plainte du parquet" après le constat de "manquements", a précisé à l'AFP Senecura, le premier opérateur privé d'établissements de santé et de soins dans le pays alpin.
Racheté par Orpea en 2015, il gère 90 établissements en Autriche, Croatie, Suisse, Slovénie et République tchèque.
Les faits concernent une maison de retraite médicalisée de Basse-Autriche (est), où des patients auraient été négligés.
Agés de 49, 56 et 62 ans, les trois prévenus comptent plaider non coupable, d'après leurs avocats cités par l'agence de presse APA. Il leur est notamment reproché d'avoir privé de repas du soir des résidents, d'avoir restreint leur liberté ou encore de n'avoir pris aucune mesure contre une épidémie de gale.
La prise de médicaments et les soins auraient été "mal ou pas du tout documentés", explique Senecura dans un communiqué, évoquant "un problème structurel de manque de main d'œuvre".
"Déjà perceptible avant l'émergence du Covid-19, la pénurie a été exacerbée par la pandémie", estime le groupe, qui assure avoir depuis remédié aux manquements dans cet établissement accueillant 50 pensionnaires.
Ces problèmes ont été mis en lumière après le signalement d'employés début 2021 qui avait conduit à un audit interne.
En septembre, une autre résidence du groupe en Autriche avait été mise en cause après une visite inopinée et une enquête est en cours.
Le Collège des médiateurs, institution qui contrôle l'administration en Autriche, avait dénoncé un manque de réaction des autorités de la province de Salzbourg, provoquant la démission d'un responsable politique.
Présent dans 23 pays, Orpea est plongé dans la tourmente depuis la publication en janvier d'un livre-enquête dénonçant ses pratiques en France.
Soupçonné de maltraitance institutionnelle et d'infractions financières, le groupe fait aussi l'objet d'une enquête judiciaire.
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