Saisie par le Directeur général de la santé afin de préciser la place du vaccin Janssen dans la stratégie vaccinale contre la Covid-19, la HAS a mis à jour ses recommandations concernant ce vaccin.
Pour cette mise à jour, elle précise qu'elle s'est appuyée sur l'étude EPI-PHARE publiée le 18 janvier dernier. Les données "suggèrent une légère augmentation du risque d’infarctus du myocarde dans les deux semaines suivant la vaccination par le vaccin Janssen" chez les moins de 75 ans.
Une légère augmentation certes mais qui vaut à la Haute Autorité de Santé de recommander le report de la vaccination "avec le vaccin Janssen, à l’exception des personnes à risque de forme sévère de la maladie qui présentent une contre-indication à l’administration d’un vaccin à ARNm". "Pour ces personnes, le vaccin Janssen peut continuer à leur être proposé dans le cadre d’une décision médicale partagée, après leur avoir apporté une information claire sur les bénéfices et les risques potentiels", dit-elle dans son avis.
Des données mondiales rassurantes
Elle indique également que ces résultats sont préliminaires et nécessitent une interprétation "avec précaution". Ceux-ci doivent "être confirmés par d’autres études au niveau international", dit-elle. Et d'estimer que "ces données doivent rapidement faire l’objet d’un examen par l’Agence européenne du médicament (EMA) afin d’être confrontées aux données européennes de pharmacovigilance disponibles à date".
Toutefois, il n'y a pas lieu de s'inquiéter. Les données de pharmacovigilance disponibles au niveau mondial sont rassurantes et aucun signal en lien avec le risque d’infarctus du myocarde n'a été identifié au niveau européen ou au niveau des États-Unis, alors que 38 millions de personnes ont été vaccinées avec ce sérum.
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