On se souvient tous de ce sombre 16 mars 2020. L’air grave, Emmanuel Macron s’adresse à la Nation pour annoncer un confinement imminent. Cinq ans après, qu’avez-vous conservé de cette folle et terrible expérience? Un santon à l’effigie du Pr Raoult? Un masque artisanal en madras confectionné par votre maman? Un tube de gel hydroalcoolique à peine entamé? Ou même une vieille attestation de déplacement oubliée au fond d’une poche? Les reliques de cette effrayante période durant laquelle le temps s’est arrêté du jour au lendemain ne manquent pas. Les souvenirs non plus. Aujourd’hui encore, certains vivent avec des symptômes persistants (comme le manque de goût ou d’odorat).
On n’est pas tous égaux face aux épreuves de la vie. Cette pandémie en a été le parfait exemple. Tandis que les plus paranos lavaient leurs courses à la javel, d’autres ont traversé ces 55 jours d’isolement la fleur au fusil, persuadés qu’ils passeraient entre les gouttelettes du coronavirus.
Une formidable aventure humaine et sociale
Quoi qu’on en dise, le confinement aura été une formidable aventure humaine et sociale. Un long moment suspendu qui a permis à chacun de connaître (voire de repousser) certaines limites. On s’est tous ému de (re)découvrir la personne qui partage notre vie au détour d’activités d’intérieur improbables et dangereuses comme le yoga...
Mais aurait-on pu trouver meilleur prétexte pour se mettre soudainement à applaudir des soignants, ressortir la console de jeux du placard, participer à une visioconférence en bas de pyjama, apprendre une nouvelle
langue sur Duolingo ou se lancer dans ce pavé littéraire qui nous a longtemps effrayé?
Au final, on aura beaucoup appris de nous, des autres, du pangolin et du monde en général. Mais ce confinement nous aura surtout permis de méditer pendant 55 jours, le nez à la fenêtre, sur le sens de la vie.
Et sur le masque que nous portons tous en société.
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