" Que tous les enfants soient contents de venir à l’école et que leur scolarité ait un sens pour eux!" C’est l’ambition de Valérie Zippor, principale du collège François-Rabelais de L’Escarène, et de l’équipe éducative. Face au mal-être croissant des adolescents, une classe de 6e expérimentale, axée sur le bien-être des élèves, a vu le jour, portée par neuf professeurs de différentes disciplines.
Un projet qui s’inspire d’un constat: "En France, 20% des adolescents, justifie la principale, n’ont pas envie de venir à l’école pour diverses raisons: regard des autres, pression scolaire, harcèlement…"
"Nous y songions depuis plusieurs années, appuie Pierre-Jean Lombard, professeur de français, car beaucoup d’élèves éprouvaient un mal-être plus ou moins important." D’où la mise en place de cette "intelligence collective". "L’adhésion de toute l’équipe à ce projet a été extraordinaire", se réjouit encore le prof de français.
Pas de notes, les devoirs non faits pas sanctionnés
Le projet se base sur l’apprentissage des compétences psychosociales. "Identifier les émotions, les comprendre, apprendre à les gérer: voilà notre rôle pour que les élèves se sentent mieux", souligne Pierre-Jean Lombard.
Dès la rentrée, une réunion entre élèves et professeurs doit définir, en concertation, les règles de vie de la classe. La principale l’assure: "Mieux comprendre les règles permet aux élèves de mieux les appliquer." Leurs avis et leur ressenti seront pris en compte.
Autre nouveauté majeure: le mode d’évaluation est repensé. Les notes seront remplacées par des commentaires précis sur le travail de chacun, et les devoirs non faits ne seront pas sanctionnés. "L’essentiel est vu en cours", souligne l’équipe enseignante.
Des ateliers sur les émotions seront aussi mis en place avec la psychologue du collège. "Le bien-être de l’enfant génère le bien-être des parents, des professeurs et celui de toutes les personnes travaillant dans l’établissement."
Le projet sera présenté lundi prochain aux parents, qui resteront libres de retirer leur enfant du dispositif s’ils le souhaitent. Et s’il s’avère réellement bénéfique, il pourrait être élargi à d’autres classes l’année prochaine, voire en cours d’année.
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