Accusée de viols par des patientes, Chrysoula Zacharopoulou reste au gouvernement

Après les révélations de l'hebdomadaire "Marianne" et le dépôt de deux plaintes pour viol, Chrysoula Zacharopoulou a été visée, vendredi 24 juin, par une troisième plainte pour "violences par personne chargée d'une mission de service public", selon le parquet de Paris. La Première ministre, Elisabeth Borne, attend que "la justice fasse son travail" et lui a renouvelé sa confiance.

La rédaction Publié le 04/07/2022 à 11:45, mis à jour le 04/07/2022 à 12:06
Chrysoula Zacharopoulou, secrétaire d?État chargée du Développement, arrive à l'Elysée, le 10 juin 2022 à Paris AFP/Archives / Ludovic MARIN

Alors qu'un nouveau témoignage de victime accable l'éphémère ministre des Solidarités et Personnes handicapées, Damien Abad, qui n'a pas été reconduit dans ses fonctions ce lundi 4 juillet, la secrétaire d’Etat Chrysoula Zacharopoulou reste, elle, au gouvernement d'Elisabeth Borne.

Accusée de "viol" dans les années 2010 par trois femmes dans le cadre de son métier de gynécologue, elle demeurera secrétaire d'Etat chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux auprès de la ministre des Affaires étrangères.

Après les révélations de l'hebdomadaire Marianne et le dépôt de deux plaintes pour viol, Chrysoula Zacharopoulou a pourtant été visée, vendredi 24 juin, par une troisième plainte pour "violences par personne chargée d'une mission de service public", selon le parquet de Paris.

Des accusations que la médecin récuse en bloc: "Les accusations graves à mon encontre, portant sur des examens cliniques médicaux réalisés afin de diagnostiquer et de soigner la maladie de mes patientes, sont inacceptables et révoltantes", avait-elle alors déclaré dans un communiqué transmis par son avocat.

"La justice va faire son travail"

La chaîne TMC a pourtant recueilli le témoignage d'une des patientes, qui dit avoir subi des "violences gynécologiques" lors d'un rendez-vous en 2018 avec Mme Zacharopoulou, pour soigner son endométriose, dont cette gynécologue franco-grecque de 46 ans a fait sa spécialité.

Libération, qui a interrogé deux autres anciennes patientes, rapporte également des rendez-vous "traumatisants". "J’ai hurlé de douleur et pleuré", leur raconte Nina. Ce à quoi Chrysoula Zacharopoulou aurait répondu: "Arrêtez de faire votre chochotte."

Le 27 mai, le parquet de Paris avait ouvert une enquête après le dépôt de deux plaintes pour viol contre Chrysoula Zacharopoulou, afin de "déterminer si les faits sont susceptibles de tomber sous le coup d’une qualification pénale".

Interviewée sur LCI fin juin, Elisabeth Borne avait précisé que "la justice [allait] faire son travail". Elle m'a dit qu’elle était très surprise, voire choquée, qu’on puisse questionner sa pratique médicale", avait-elle alors déclaré. Alors que l'enquête est toujours en cours, la Première ministre lui a renouvelé sa confiance ce lundi matin.

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