"La mer à 360 degrés." Voilà le leitmotiv de l’Académie de la mer de Monaco. Tout un programme. Dans les cartons depuis plusieurs années et retardée par la crise sanitaire, l’Académie a finalement vu le jour cet été.
Sa formation (du 1er au 13 juillet) a été présentée en grande pompe hier au Méridien, devant un panel de personnalités politiques locales, le prince Albert II - qui en est le président d’honneur - et la quarantaine d’auditeurs de la première promotion Rainier-III, tirés à quatre épingles.
Il faut dire que sans la volonté du Souverain, qualifié de "premier supporter" de l’Académie par son président Laurent Anselmi, ancien directeur de cabinet du Prince, rien n’aurait pu voir le jour.
Et avant de discuter personnellement avec les formés qui ont entre 21 et 63 ans, le Souverain a souligné le "privilège d’accueillir cette première promotion" avant de rappeler "la nature profonde et consubstantielle" que Monaco entretient avec la mer, et la logique ainsi de voir cette Académie naître en Principauté.
Laurent Anselmi ne dira pas le contraire, lui qui veut "contribuer à faire de Monaco un centre de réflexion sur des thématiques qui sont dans son ADN."
Une session segmentée entre matin et après-midi
Désormais à la tête d’une promotion de 40 auditeurs sélectionnés sur entretiens et dossiers, d’une trentaine de nationalités différentes et aux parcours variés, l’ancien homme d’État détaille la substantifique moelle du parcours.
"La formation durera deux semaines, scindées entre matin et après-midi. Le matin, il y aura des enseignements fondamentaux [bilan de santé des mers et océans, les relations internationales et géopolitiques afférentes aux mers et océans, et une vue d’ensemble du droit de la mer contemporain, N.D.L.R.] dispensés par des universitaires. L’après-midi, des conférences thématiques, des tables rondes, des rencontres à l’extérieur… qui viendront éclairer les propos du matin. Sur des sujets tels que la coopération portuaire, le transport maritime et d’autres enjeux environnementaux."
"M’ouvrir à davantage de compétences"
Une vingtaine d’intervenants ont été sélectionnés pour dispenser les cours. Des universitaires de renom, des jeunes professeurs talentueux et d’autres acteurs du monde marin ont ainsi été triés sur le volet.
Du côté des formés, qui mènent généralement des études de droit ou de sciences humaines, l’attente première est surtout d’élargir son champ de compétences.
Comme Thomas, étudiant à l’université d’Aix-en-Provence. "J’effectue un cursus en droit monégasque et cette session correspondait à mon projet professionnel. Je souhaite m‘orienter vers un Master 2 en droit des affaires, option droit maritime."
Ou Loane, étudiante à l’université Paris-Panthéon-Assas et qui veut travailler dans la région. "L’année prochaine, j’effectuerai un Master en droit immobilier, c‘est très spécialisé, et je veux m’ouvrir à davantage de compétences."
Cette première session d’été se conclura avec un colloque les 12 et 13 juillet, sur la pêche, la surpêche, et toutes ses dimensions. Et qui sait… certains de ces auditeurs viendront peut-être, dans les années à venir, renforcer le pôle d’experts maritimes en Principauté…
Le chiffre
300. C’est le nombre de candidatures reçues par l’Académie de la mer de Monaco, qui n’en a retenu que 40, pour offrir une session d’été à taille humaine.
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