"On veut sauver notre métier": les pêcheurs ont profité du Sommet de l'océan Unoc pour manifester ce lundi à Nice

Une cinquantaine de pêcheurs était rassemblée à Nice, ce lundi. Leur objectif: profiter du Sommet de l’Océan pour exposer leurs revendications.

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Claire Camarasa Publié le 09/06/2025 à 17:50, mis à jour le 09/06/2025 à 18:03
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"Les agriculteurs ont bloqué les routes, nous, on va bloquer la mer!" Les pêcheurs sont en colère. Et ils l’ont fait savoir, ce lundi 9 juin 2025, lors d’une manifestation organisée place Garibaldi à Nice où ils attendaient de pied ferme que la ministre de la Transition écologique et de la Mer, Agnès Pannier-Runacher, – mais surtout ses représentants – viennent à leur rencontre pour écouter leurs revendications.

Les pêcheurs s’étaient d’ailleurs déjà mobilisés le 12 mai 2025 devant la préfecture des Alpes-Maritimes. Cette fois-ci, ils profitent du Sommet de l’Océan pour s’exprimer une nouvelle fois. "Aujourd’hui, il est important d’être entendu, insiste Geoffrey Ménard, président du comité départemental des pêches et des élevages marins du Var. On nous parle d’océans et d’avenir, c’est très bien. Nos revendications concernent la faisabilité et l’adaptabilité de la réglementation sur notre métier. Sans oublier notre spécificité méditerranéenne."

"Échanger, participer et apporter notre savoir-faire"

Dans leur viseur? Les nouvelles normes européennes et nationales qui "portent atteinte à la pêche artisanale". Les pêcheurs réclament notamment un moratoire sur le déploiement de la géolocalisation (VMS) pour les navires de moins de 12mètres.

"La VMS, une balise satellite avec un abonnement à un coût exorbitant, est un équipement qu’on ne peut pas mettre sur nos navires, expose-t-il. Un criminel quand il a un bracelet électronique, on ne lui réclame pas d’abonnement."

Autre sujet sensible: les aires marines protégées. "Nos prud’homies de pêche ont des modes de gestion qui permettent de créer des réserves naturelles, explique Geoffrey Ménard. On a envie d’échanger, de participer et d’apporter notre savoir-faire. Et d’éviter une lourdeur administrative."

"L’expérience des gens de terrain est fiable et gratuite"

"On n’en peut plus, on est asservi, lance Denis Genovese, président du comité départemental des pêches et des élevages marins des Alpes-Maritimes. Il y a une incompréhension totale, aucun contact avec les gens pensants qui prennent les décisions, aucun avec ceux qui sont sur le terrain alors que l’expérience des gens de terrain est fiable et gratuite, mais elle n’intéresse personne." Un message qu’il adresse à Jonathan Tholo, le conseiller du ministère de la Mer envoyé pour représenter Agnès Pannier-Runacher auprès des pêcheurs qu’il a ensuite reçu en petit comité dans un bureau.

"On veut sauver notre métier, martèle-t-il. Si vous dépensez toute l’énergie que vous dépensez sur les pêcheurs, sur le braconnage et sur la pêche illégale, alors vous allez sauver l’équilibre de la ressource."

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