"Jugeons les actes."
Christophe Gamon, vice-président en charge de la commission internationale à la Chambre de commerce et d’industrie Nice Côte d’Azur sait bien qu’entre "les promesses de campagne et la réalité du terrain, il y a parfois, souvent, un gap. On ne peut pas juger ce qui se passe dans un autre pays avec un point de vue européen. Donald Trump n’est pas un inconnu. On sait que si on l’attaque, il attaque en retour. Certes, ce résultat démontre qu’un nouveau signal est envoyé. Attendons. Il va se passer des choses. Seront-elles poussées à l’extrême comme il veut le faire? Qui peut le dire? Dans tous les cas, les entreprises s’adapteront. S’adapter c’est le propre de l’entrepreneur. Après, il va certainement gonfler les taxes d’importation. Mais sur quels produits?"
Pragmatique. Tout comme l’est Jean-François Chapperon, spécialiste en marketing international qui œuvre au sein d’Invest Côte d’Azur (1). "Malin est celui qui peut prédire l’impact de cette élection sur nos entreprises. Trump est imprévisible. Je dirais tout de même qu’il faut s’attendre à une continuité plutôt qu’à de fortes ruptures. Avant fin 2025, il ne va pas se passer grand-chose je pense."
Au total, le territoire azuréen recense près de 300 entreprises à capitaux américains, avec les Etats-Unis comme premier investisseur étranger des Alpes-Maritimes. A Sophia Antipolis, on accueille ces entreprises depuis 1960. Rien de neuf. Des entreprises qui ont vu passer plusieurs présidents américains. Nous avons contacté nombre d’entre elles ainsi que d’autres sociétés qui exportent beaucoup vers les Etats-Unis, et aucune n’a souhaité s’exprimer sur le résultat de ces élections. Trump divise? Trump fait peur? "Trump, c’est touchy", nous dit-on. Comme dirait l’autre, il est urgent d’attendre.
1-structure chargée d’attirer les entreprises étrangères et d’accompagner nos pépites à l’international.
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