Les super-héros prennent leurs marques au Monaco Comic-Con

Plus grand événement au monde dédié à la pop-culture, le Comic-Con de San Diego s’exporte toujours plus et débarquera en 2025 à Monaco. Jusqu’à ce soir, le Grimaldi Forum accueille déjà une version "Prélude" à valeur d’étalonnage sur un espace de 30 stands, là où plus de 250 sont attendus en 2025 et occuperont l’intégralité du centre des congrès monégasque.

Ce samedi matin, les premiers indicateurs étaient positifs pour le co-propriétaire de la marque Monaco Comic-Con et co-organisateur, Cédric Biscay. "Il y a six semaines il n’y avait rien! Tous ces exposants se sont inscrits spontanément sur Internet et viennent de la région, voire de Paris et même des États-Unis. Nous n’avons pas eu besoin de démarcher."

Le cosplay en famille

Car le Comic-Con est un sacré business à l’américaine, où tout se monnaye. Du billet d’entrée aux différents pass permettant d’approcher les stars de séries TV pour des selfies ou une discussion. Voire même un brunch au champagne, comme prévu ce dimanche avec Scott Eastwood – fils de Clint.

À Hollywood, les participations des acteurs de blockbusters au Comic-Con font même partie intégrante de contrats. Si ce n’est pas le cas, les cachets peuvent rapporter gros. "Certains acteurs peuvent gagner plus qu’en tournant un film", assure Cédric Biscay, évoquant l’exemple de Robert Downey Jr. L’été dernier, la star d’Iron Man avait fait sensation au Comic-Con de San Diego en annonçant son retour dans la franchise Avengers en tant que Doctor Doom. Quelques semaines plus tard, il refusait un chèque de 5 millions de dollars tendu par les Saoudiens pour apparaître sur leur Comic-Con!

Dans les allées ce samedi, entre deux combats aux sabres laser, les premiers visiteurs étaient nombreux, de tous âges, à arborer la tenue de leur personnage de fiction préféré. Parfois même en famille.

Delphine et Jonathan, ou plutôt la princesse Leia et le chasseur de primes Boba Fett, sont venus de Nice avec leur petite Emilie, quelques mois, casque antibruit sur les oreilles et bonnet de Grogu (bébé yoda) sur la tête. "On porte nos cosplays que depuis quatre ans. On regardait de loin auparavant et maintenant on est vraiment acteurs", confie Delphine. Le point de bascule? "On est deux!" [rires] "On faisait des visites de Conventions en civil et on regardait des gens qui se déguisaient, les techniques de fabrication, et un jour on s’est lancé, ajoute Jonathan. Cette passion se mélange avec celle pour Star Wars."

Des costumes de la série de George Lucas qu’ils achètent préfabriqués avant de les personnaliser toujours plus dans le détail.

Des reliques à vendre

Co-organisateur de cette Convention monégasque et sommité dans l’univers de la pop-culture, Mike Bundlie découvre Monaco où il expose/vend des reliques. Sur son stand, des comics première édition certifiés par un label de référence avec une note de 0 à 10 tenant compte de l’ancienneté, la conservation, la rareté… Des planches à 300.000 euros pour certaines! Et dans les vitrines, peu de notes en dessous de 9 pour ces éditions des années 60 essentiellement. La décennie de l’explosion de ce genre qui s’est toujours exporté naturellement du papier à l’écran, et maintenant aux NFT (actif numérique). "En 2021, nous avons créé Reactor Motors et dessiné 10.000 NFT (de voitures de course) générant 4,5 millions de dollars en une journée. Le projet sera porté à l’écran avec le réalisateur français Pierre Morel (Taken, Transporteur)." L’occasion pour le producteur Mike Bundlie de cerner un peu plus la culture française, dont il loue la créativité. "Il y a une incroyable culture de la bande dessinée et de l’illustration. D’ailleurs je devais ramener l’une des premières apparitions d’Astérix mais j’ai été pris par le temps…" Partie remise en 2025?