Sommet de l’Océan à Nice: Emmanuel Macron veut "convaincre les gens de bouger"

Le président de la République s’est lancé dans un discours à l’issue de la restitution des travaux des sommets annexes. Pour lui, la crise de l’Océan est au milieu des cinq grandes crises qui bouleversent le monde.

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Stéphanie Gasiglia Publié le 09/06/2025 à 07:00, mis à jour le 09/06/2025 à 07:00
À son arrivée au cœur de la baleine, au palais des expositions, le président Macron, ici en compagnie entre autres de Christian Estrosi et Philippe Tabarot, a assisté à la restitution du One ocean science congress, du Blue economic forum et du Sommet des villes et régions côtières. Photo Sébastien Botella

Au palais des expositions de Nice, la visite d’Emmanuel Macron a été un peu chamboulée. Le président de la République a commencé par la fin de son programme, pourtant concocté au cordeau. Il a d’abord assisté à la restitution des trois événements spéciaux qui se sont tenus en amont du sommet "officiel": le One ocean science congress - "La science n’est pas une opinion, cela doit être notre boussole" -, le Blue economic forum - "La finance bleue n’est plus un rêve, c’est maintenant une réalité" - et le sommet des villes et régions côtières - "une immense première mondiale".... L’occasion, aussi, d’applaudir le lancement de Starfish [étoile de mer], le premier baromètre scientifique de l’océan. Un outil incroyable, selon les scientifiques.

Et l’homme au milieu

Puis, le président de la République, et ce n’était pas prévu selon ses proches, a pris la parole. Son leitmotiv: il est temps de bouger, de faire bouger les choses! "Il y a un point qui est très important, c’est le lien entre la compréhension des océans et la recherche biologique et la génétique marine. Et là-dessus, il y a quand même un continent d’innovation sur lequel je veux qu’on continue à investir", a articulé le président de la République. Qui ne veut pas "oublier les sciences humaines et sociales, parce que si on veut réussir le changement, il faut comprendre le fonctionnement des sociétés". De l’eau et des hommes. Ce qu’il veut, martèle-t-il, c’est "convaincre les gens de bouger".

Puis, il est devenu plus concret. "Quand on parle de nos pêcheurs. On veut dans certains endroits qu’ils n’aillent plus pêcher, par exemple dans les fonds marins, etc. Ça ne marche pas si on le fait dans des conférences, comme ça tout seul. Il faut les concerter, les associer avec les scientifiques et puis il faut leur donner la capacité d’avoir d’autres débouchés", entame-t-il. Et d’enchaîner: "C’est le cas formidable de Paimpol en France, mais il y a des tas de cas. La Polynésie a fait un travail formidable avec ses pêcheurs, avec les peuples autochtones, les peuples indigènes; ils ont une connaissance, un savoir-faire. Et donc quand on marie la connaissance, le respect des peuples autochtones, des peuples indigènes, la science, le respect de chacun, et ça, ce sont les sciences humaines et sociales, on arrive à tout faire bouger", lance-t-il. Bouger, et bouger encore. Mais pour bouger, il faut aussi des moyens financiers, pas question de l’occulter. "Là, je félicite à la fois le financement multilatéral, le financement privé qui s’est mis en place, on a des premiers fonds qui arrivent, des philanthropes, franchement merci".

Lucide, Emmanuel Macron avait commencé son propos par un constat hors de doute. "On est au pire moment. On a une crise qui est cinq crises en même temps: biodiversité, eau, alimentation, santé, changement climatique". Et, a-t-il poursuivi, "Ces 5 crises se nourrissent. Et notre sujet les océans est au milieu de ces cinq crises. On est à un moment de grande complexité". Ce sommet, ces conférences, ces travaux annexes, croit-il, c’est finalement se refocaliser sur ce qui est "clé", a-t-il soufflé. Comme un écho aux propos de Christian Estrosi, un peu plus tôt. Le maire de la ville hôte, président de la coalition mondiale des villes et régions côtières, avait salué les travaux qui se sont achevés en attendant le sommet qui débute ce matin. "Cela nous a rappelé combien nous n’avions plus le temps d’attendre, que nous avions l’exigence d’agir tout de suite".

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