Guerre en Ukraine: l'émissaire de Donald Trump attendu en Russie cette semaine
L'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, est attendu en Russie en milieu de semaine, à quelques jours de l'expiration de l'ultimatun posé par le président américain à son homologue russe Vladimir Poutine pour qu'il arrête la guerre en Ukraine.
AFPPublié le 04/08/2025 à 06:45, mis à jour le 04/08/2025 à 07:00
Le président américain Donald Trump s'adresse aux journalistes à Allentown, en Pennsylvanie, le 3 août 2025AFP / Brendan SMIALOWSKI
La visite de M. Witkoff aura lieu "je pense la semaine prochaine, mercredi ou jeudi", a dit à des journalistes dimanche soir le président américain.
Donald Trump a également déclaré que deux sous-marins nucléaires dont il avait ordonné le déploiement à la suite d'une dispute en ligne avec l'ancien président russe Dmitri Medvedev se trouvaient désormais "dans la région", sans préciser laquelle. Il n'a pas non plus précisé s'il s'agissait de sous-marins à simple propulsion nucléaire ou bien de sous-marins équipés d'ogives nucléaires.
Cette démonstration de force intervient alors que Donald Trump a donné la semaine dernière dix jours, soit jusqu'à vendredi prochain, à la Russie pour qu'elle mette fin à la guerre en Ukraine, sous peine de nouvelles sanctions non précisées.
Le président russe a déjà rencontré Steve Witkoff à plusieurs reprises à Moscou, mais les efforts de Donald Trump pour rétablir le dialogue avec le Kremlin n'ont pas porté de fruits.
Le milliardaire républicain, qui avait entamé son deuxième mandat en se targuant de pouvoir arrêter la guerre en Ukraine en quelques jours, exprime désormais de plus en plus ouvertement sa frustration à l'égard de Vladimir Poutine.
Aux journalistes qui lui ont demandé quel sera le message de M. Witkoff à Moscou et s'il y avait quelque chose que la Russie pouvait faire pour éviter les sanctions, Trump a répondu: "Oui, conclure un accord pour que les gens cessent d'être tués."
Exigences inchangées
Trump a menacé d'infliger des "droits de douane secondaires" aux pays qui continuent de faire commerce avec la Russie, tels que la Chine et l'Inde.
L'émissaire américain Steve Witkoff, le 6 mars 2025 à WashingtonAFP/Archives / Mandel NGAN.
Malgré la pression exercée par Washington, l'offensive russe contre son voisin pro-occidental se poursuit sans répit. Vladimir Poutine, qui a toujours rejeté les appels au cessez-le-feu, a affirmé vendredi qu'il souhaitait la paix, mais que ses exigences pour mettre fin à son invasion lancée en février 2022 restaient inchangées.
"Nous avons besoin d'une paix durable et stable, reposant sur des bases solides, qui satisfasse à la fois la Russie et l'Ukraine et garantisse la sécurité des deux pays", a déclaré le président russe aux journalistes, avant d'ajouter que "les conditions restent bien sûr les mêmes" du côté russe.
Moscou exige que l'Ukraine lui cède formellement quatre régions ukrainiennes que l'armée russe contrôle partiellement (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia, Kherson) ainsi que la péninsule ukrainienne de Crimée annexée en 2014.
En plus de ces annexions, le Kremlin souhaite que Kiev renonce aux livraisons d'armes occidentales et à toute adhésion à l'Otan.
Des conditions inacceptables pour Kiev, qui veut le retrait des troupes russes et des garanties de sécurité occidentales, dont la poursuite des livraisons d'armes et le déploiement d'un contingent européen. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est déclaré à plusieurs reprises prêt à rencontrer en personne Vladimir Poutine pour essayer de débloquer les discussions, une proposition pour l'heure écartée par le Kremlin.
L'Ukraine a lancé dimanche une attaque par drone qui a provoqué un incendie dans un dépôt pétrolier à Sotchi, ville hôte des Jeux olympiques d'hiver de 2014 au bord de la mer Noire. Kiev a annoncé son intension d'intensifier ses frappes aériennes contre la Russie en réponse à l'augmentation des attaques russes meurtrières sur son territoire ces dernières semaines.
M. Zelensky a également déclaré dimanche que les deux parties préparaient un échange de prisonniers qui permettrait à 1.200 soldats ukrainiens de rentrer chez eux, à la suite de pourparlers avec la Russie à Istanbul en juillet.
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