"Une seule règle dans mes fêtes... pas de James Blunt!" : On a échangé avec le chanteur anglais avant son concert à Cannes
Vingt ans après la sortie de "Back to Bedlam", un disque rempli de hits intemporels, l’Anglais viendra présenter son dernier album, "Who We Used to Be", le 15 juillet au Palais des festivals.
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Jimmy BoursicotPublié le 05/07/2024 à 13:30, mis à jour le 05/07/2024 à 17:57
James Blunt sera à Cannes, terrasse du Palais des Festivals, le 15 juillet.DR
La mèche est en place, la maison bien rangée en arrière-plan. Celui qui a servi dans l’armée britannique avant de devenir une pop star est d’une grande ponctualité pour notre échange en visio. Le temps a filé depuis la sortie de "Back to Bedlam", le premier album de James Blunt l’ayant propulsé très haut dans les charts. Avec "Goodbye My Lover", "You’re Beautiful" ou "No Bravery", l’aristocrate à la chevelure fournie avait tout simplement signé le disque le plus vendu des années 2000 au Royaume-Uni et écoulé 12 millions d’exemplaires à travers le monde.
Vingt ans plus tard, l’Anglais a annoncé une tournée d’une dizaine de dates, dans de grandes salles européennes, avec l’Adidas Arena de Paris, le 20 février 2025. Cet été, on le verra à Cannes. Dans sa besace, ses morceaux éternels, évidemment. Mais aussi les pistes de "Who We Used to Be", son septième album aux accents plus dance, embarquant tout de même quelques balades. On a parlé de tout ça, et même du mini-club qu’il a installé dans la cour de son jardin, à Ibiza.
Cannes, ça vous inspire quoi?
Oui, j’y suis allé plusieurs fois. J’y suis allé pour les NRJ Music Awards (il avait remporté le prix de la meilleure révélation internationale en 2006, ndlr) et j’ai toujours passé du bon temps là-bas. J’y suis aussi allé en vacances, avec des amis. J’avais aussi joué dans les parages quelques fois dans des événements, mais jamais pour le grand public. C’est plutôt excitant de pouvoir le faire pour la première fois.
À quoi ressemblent vos sets aujourd’hui?
Le public veut entendre des chansons qu’ils ont entendues à la radio. J’ai de la chance, j’espère que j’en ai un certain nombre maintenant. Et je suis aussi chanceux de pouvoir partager la musique que je fais en ce moment. Je pense que les gens vont aimer aussi.
Sur ‘‘We Used to Be’’, vous êtes un peu dans le registre de la nostalgie?
En quelque sorte. Mais après avoir publié un best of, ma maison de disques m’a fait signer un autre deal et j’ai eu l’impression que c’était comme une nouvelle naissance. Ces chansons que je présente aujourd’hui, c’est du bonus, une opportunité de voir d’où je venais, de regarder ce jeune homme qui entrait dans le business de la musique. Et de voir l’adulte que je suis aujourd’hui, avec une famille autour de moi. à mon âge, on a l’impression d’avoir répondu à certaines questions et d’autres commencent à se poser. Cet album, je le vois comme une célébration de ce que je suis aujourd’hui, sans peur, sans solitude.
À votre apogée, les commentaires de certaines légendes et d’une partie du public étaient particulièrement rude. Comment l’avez-vous vécu?
Vous savez, les médias britanniques aiment souvent créer des histoires entre les artistes, c’est le jeu. J’ai eu de très bons soutiens. Elton John ou Paul McCartney m’avaient dit des choses très agréables sur ma musique. Et un gars comme Ed Sheeran est devenu un très bon ami. On avait fait une tournée commune incroyable en Amérique du Nord, en 2017.
Certains artistes ont beaucoup de mal à gérer la notoriété et la pression. Avez-vous déjà eu peur de vous perdre dans ce monde?
J’ai beaucoup apprécié ça en fait. J’ai pu rencontrer des gens incroyables, aller dans des lieux exceptionnels... Rentrer dans un club gratuitement, c’est amusant aussi, non? Bien sûr, il y a d’autres aspects moins agréables. Au Royaume-Uni, la presse va loin, elle peut même hacker votre téléphone (il fait référence au tabloïd News of the World, détenu par Rupert Murdoch, qui avait placé des téléphones sur écoute en 2011).
Vous vivez en grande partie de l’année à Ibiza et vous avez installé des platines dans votre jardin. À quoi ressemble la playlist de vos fêtes?
Je crois que ça dépend un peu de l’ambiance, mais quand c’est le soir, j’aime qu’on passe de la dance. En gros, je pense qu’il n’y a qu’une seule règle dans ces fêtes: pas de James Blunt!
Lundi 15 juillet, à 21h. A Cannes, terrasse du Palais des Festivals. Tarifs: à partir de 55 euros, réduit 41 et 50 euros.
(Dimitrios Kambouris / Getty Images via AFP)
3 choses à savoir sur lui
Il bricole sa page Wikipedia
Pendant quelque temps, la fiche de l’artiste affichait une date de naissance erronée, rajeunissant le désormais quinquagénaire de deux ans : c’était lui qui avait bidouillé l’info, comme il l’a avoué dans « The Guardian ».
Des icônes anglaises l’ont ignoré
Lors des Brit Awards 2006, où James Blunt avait décroché deux prix, certains invités n’avaient pas l’intention de lui dérouler le tapis. Paul Weller, du groupe The Jam, avait déclaré qu’il préférait « manger (sa) propre merde » plutôt que collaborer avec lui. Mick Jagger avait refusé de lui serrer la main. Et un an plus tard, en marge d’un show télé, Damon Albarn n’avait pas voulu apparaître sur la même photo que lui.
Il casse son image sur X
Souvent présenté comme un romantique éploré, le Britannique fait régulièrement preuve d’une grosse dose d’ironie dans ses messages sur le réseau social X. « Je ne pense pas que cela vaille la peine de se prendre trop au sérieux dans ce métier... »
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