"On attire un public urbain et progressiste, plutôt de la génération Z et des millenials": un vent de jeunesse souffle sur le E-Prix de Monaco

Alors que le Grand Prix est attendu dans quelques semaines, son homologue électrique continue d’attirer un public jeune et varié grâce notamment à ses formats ludiques et le prix attractif de ses billets. Une alternative pour certains qui leur convient très bien.

Article réservé aux abonnés
Signature Web uniquement Publié le 03/05/2025 à 22:00, mis à jour le 03/05/2025 à 22:00
Des tribunes bien garnies avec beaucoup de jeunes visages. Photo Jean-François Ottonello

Une popularité grandissante. Voilà comment définir la cote de la Formule E et de ses E-Prix, que ce soit à Monaco ou ailleurs. Et particulièrement chez les jeunes et les familles.

Vous l’aurez peut-être remarqué si vous avez passé la journée de samedi dans les rues de la Principauté, la course électrique attire un public jeune et varié.

"C‘est assez différent du sport automobile traditionnel, tente de résumer Ellie Norman, cheffe du marketing pour la Formule E. Par exemple, nous attirons environ 50% de femmes. On attire un public qu’on pourrait décrire d’urbain, progressiste. Plutôt de la génération Z [de fin 1990 à 2012, ndlr] et des millenials [nés entre 1980 et fin 90, ndlr] avec leur jeune famille."

"On se considère comme inclusifs et accessibles"

Cette popularité auprès des plus jeunes n’est pas un hasard. "C’est précisément ce qu’on souhaite pour notre championnat, appuie Ellie Norman. On se considère comme étant inclusifs et accessibles."

Récemment, la FE a invité onze influenceurs sur l’étape floridienne, à Miami. Ces adeptes des réseaux sociaux ont été associés chacun à une équipe et un pilote pour ensuite partager ce moment avec leur communauté.

"Retranscrire cet instant auprès de leur audience, dans leurs propres mots, résonne avec le public qu’on cherche à cibler."

Parallèlement, la Formule E propose du contenu sur ses plateformes, toujours à destination d’un public jeune.

"C’est assez facile de trouver du contenu en ligne. On essaie de varier les formats, que ce soit des images à bord des monoplaces, de la communication radio. On trouve aussi de la vidéo sur YouTube, des résumés de course très rapidement après l’arrivée des pilotes. Et les courses sont diffusées en clair!"

Un prix parfois divisé par cinq par rapport au Grand Prix de F1

Cette accessibilité dont parle Ellie Norman passe d’abord par le prix des billets.

"C’est très important pour nous. Le E-Prix est bien plus abordable que le Grand Prix. D’ailleurs, les chiffres montrent que le public se passionne pour ce sport entre 6 et 10 ans. Lorsqu’on se rend sur place en famille, la note peut vite être salée."

Et pour cause, quand le prix d’un billet pour le E-Prix commence à 30 euros, celui pour le Grand Prix se situe bien au-delà. Un argument financier qui se confirme dans les allées.

"On n’avait pas assez de moyens pour assister au Grand Prix donc on est venus voir la Formule E, témoignent Oscar et Thomas, originaires de Touët-sur-Var et présents au E-Prix pour la troisième fois. Pour le Grand Prix, les places sont cinq ou six fois plus chères. Là, on est très bien placés pour un prix raisonnable."

Un format de qualifications ludique qui séduit beaucoup

L’autre atout du E-Prix, c’est ce qu’il se passe sur la piste.

"On a des voitures qui accélèrent 30% plus vite que celles de F1, des formats innovants et plus courts", liste Ellie Norman. Des formats innovants qui ont su captiver le public, notamment en qualifications. "On a passé un très bon moment, lancent Antoine et Adrien à la mi-journée. C’est un format plus dynamique et visuel, notamment avec le un-contre-un. En Formule 1 il y a parfois des moments où il ne se passe pas grand-chose. Là, on voit beaucoup plus de dépassements. C’est rythmé et on ne s’ennuie pas."

" On voit plus d’action, plus de spectacle, surenchérissent Quentin et Samuel. Personnellement, je préfère le E-Prix à la Formule 1. On voit plus de chocs, j’aime bien quand les voitures tapent un peu. [rires] J’ai l’impression que les pilotes font plus attention en F1. Ici, ils n’ont pas peur de se rentrer les uns dans les autres."

"Il manque quand même le bruit des voitures"

Dans les gradins, nombreux sont ceux à être venus en famille. Photo J.-F. O..

Enfin, et ce n’est pas à négliger, Ellie Norman estime que les circuits en ville – particulièrement Monaco – profitent de leur localisation pour attirer un jeune public.

"C’est plus facile et moins onéreux de se rendre sur place grâce aux transports publics."

C’est le cas justement de Marion et Clara qui ont fait le court déplacement depuis Nice. "On est fan de Formule 1 mais de voitures en général donc c’est une belle expérience de venir ici. Il y a une belle ambiance et c’est l’occasion de découvrir une nouvelle catégorie."

Entre deux courses, les deux jeunes femmes ont profité des animations du Fan Village, autre atout de l’évènement. "On a fait un réel effort avec des simulateurs, de la musique et tout un tas de choses, insiste Ellie Norman. Ce sont des activités qui résonnent avec un public jeune."

Le succès du E-Prix se confirme année après année avec "un taux de croissance de 20%" en moyenne depuis sa création en 2014. De là à détrôner la F1?

"Il manque quand même le bruit des voitures, estiment Oscar et Thomas. On préfère quand même la Formule 1, lâchent en chœur Clara et Marion, qui, faute de billets, ne devraient pas assister au Grand Prix dans quelques semaines. "Sauf sur un malentendu d’ici là, on croise les doigts." [rires]

“Rhôooooooooo!”

Vous utilisez un AdBlock?! :)

Vous pouvez le désactiver pour soutenir la rédaction du groupe Nice-Matin qui travaille tous les jours pour vous délivrer une information de qualité et vous raconter l'actualité de la Côte d'Azur

Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

Si vous souhaitez conserver votre Adblock vous pouvez regarder une seule publicité vidéo afin de débloquer l'accès au site lors de votre session

Monaco-Matin

Un cookie pour nous soutenir

Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.

Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.

Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.