Nouveau Hyundai Inster: une citadine électrique fun à partir de 25.000 euros

Sa bouille sympathique ne laisse pas insensible. Mais c’est surtout sa modularité, sa recharge rapide et ses aptitudes routières solides qui séduisent à l’usage.

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Thomas Peyrot Publié le 27/05/2025 à 14:00, mis à jour le 27/05/2025 à 14:00
Comparé à une citadine thermique de même puissance, sur une base de 15 000 km parcourus, le Hyundai Inster permet de faire une économie de plus de 1 000 euros par an. Photos THO. P. ET DR

Ce petit SUV urbain arrive à point nommé! L’industrie automobile européenne s’enlise dans une crise structurelle sans précédent, provoquée par une douloureuse bascule à marche forcée vers le tout électrique. Avec, comme couperet, la date butoir de 2035. Tous n’en sortiront pas indemnes. L’anticipation et la trajectoire stratégique vertueuse empruntée par Hyundai portent ses fruits. Le Coréen démontre que produire une citadine électrique "fun" et bonne à tout faire, à partir de 25.000 euros, n’est pas une gageure. Citroën, avec son ë-C3, lui emboîte le pas. Mais la Française n’est pas pétrie d’autant de qualités.

L’Inster insuffle une bouffée d’air frais bienvenue! Un mix entre les Suzuki Ignis et Jimny. Plus original et moderne, ce mini-SUV l’est en tous points: un look de baroudeur, avec des ailes hypertrophiées d’haltérophile dopé aux stéroïdes. De grandes surfaces vitrées pour accentuer l’impression d’espace et faciliter la visibilité. Des clignotants à LED pixelisés cohabitent sur la face avant avec de grandes optiques rondes. Univers du gaming et du manga s’entremêlent avec malice. Et pour offrir un espace intérieur inégalé sur ce segment – et même celui des compactes – les roues sont rejetées aux extrémités. On obtient un empattement record de 2,58m pour une longueur de seulement 3,82m!

Autonomie de 300km

Pour jouer les durs à cuire, notre modèle d’essai a enfilé son treillis militaire "Tomboy Khaki"… qui vire au caca d’oie selon la lumière. On lui préfère de loin le "Dusk Blue Matte". Chic et sobre, il valorise les galbes de ce jouet roulant. Qui n’en perd pas pour autant ses aspects pratiques. Au contraire! Un éclairage ambiant (64 couleurs au choix) vous invite chaleureusement à bord. Les larges portes arrière s’ouvrent quasiment à 90° pour faciliter l’accès à la banquette: divisée en deux assises distinctes, inclinables et coulissantes indépendamment sur 16cm sur notre version Cross (hélas non éligible au bonus éco, à la différence de la déclinaison 5 places).

Les sièges, trop fermes, se parent d’un motif "Pepita" pied-de-poule (comme sur une Porsche 911!), Une fois rabattus, tout comme le dossier du passager avant, l’emport est assez dingue: on peut embarquer un paddle, un vélo, des meubles en kit… Les plastiques aux tons clairs, durs mais bien assemblés, sont omniprésents. Les habitués de la marque reconnaîtront l’instrumentation, éprouvée, des Ioniq 5 et 6 ou Tucson.

Tout comme les aides à la conduite, nombreuses et très sonores, mais déconnectables d’une seule pression au volant. Ce dernier cache des palettes pour régler le niveau de récupération d’énergie au freinage et même un mode "i-pedal". L’autre très bonne surprise de cet Inster réside dans sa tenue de route, très sécurisante hors agglomérations, aidée par un amortissement bien dosé pour digérer les saignées de la chaussée. Les performances, sans être renversantes, suffiront amplement au quotidien. Tout comme son autonomie réelle de 300km. Dommage que la direction, en mode "Sport" manque de consistance. Enfin, le rayon de braquage, correct, déçoit un peu pour une telle puce des villes.

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