"Le wing foil, c’est une drogue": l'Azuréen Valentin Lux rêve du grand saut aux championnats du monde

A 21 ans, cet étudiant en médecine du Rouret, en quête du record du monde de saut, évolue dans le grand bain des championnats du monde de wingfoil. Ultra technique mais addictif.

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G.A. Publié le 11/12/2023 à 07:30, mis à jour le 11/12/2023 à 07:30
Valentin Lux sur le ponton du Palm Beach, un de ses spots préférés pour ses " take off " (décollages). Photo Sébastien Botella

Blouse blanche ou combinaison noire. C’est la dichotomie vestimentaire qui scinde sa vie au quotidien. Potasser. Ou foiler. Son éternel dilemme. A 21 ans, Valentin Lux est en 4e année de médecine à Nice. Mais c’est aussi un rider des mers accro aux sensations fortes.

Stéthoscope ou wishbone au poing, ce grand gamin aux boucles blondes du Rouret fait tout à fond. Et parvient vite à ses fins.

Compétiteur dans l’âme? "Oui. Tout est compétition dans la vie. J’ai toujours envie de faire mieux que les autres". Pas rare que le passionné enchaîne une garde de huit heures en neurologie à la Fontonne ou il est en stage avec une session de trois quatre heures de pirouettes marines au départ du Palm Beach. Un de ses spots préférés.

"Sentiment de voler"

Le wingfoil, une discipline en vogue depuis 2019 que cet amateur de ski et de snowboard, découvre il y a deux ans et demi. "Avec mes parents, on a toujours navigué en bateau à moteur. Enfant, j’ai fait de la natation en compétition six ou sept ans à Antibes et puis de la planche à voile à Cannes Jeunesse pour le loisir. Mon meilleur ami m’a fait découvrir le foil. J’ai tout de suite adoré". Et très vite progressé. Une pratique au grand air devenue son oxygène pendant des études de médecine ardues. Sa planche de salut est en carbone équipée d’un mat et d’un aileron. Propulsant l’adepte à 70cm au-dessus de la surface!

"Avec le foil, il y a ce sentiment de voler. C’est une drogue! J’en ai besoin chaque semaine. Seul sur l’eau, tu te vides la tête, tu t’évades! ". Au bout d’un an à peine, l’amateur qui "a appris tout seul" débute déjà la compétition: le championnat du monde en dix étapes dans le monde. Tarifa en Espagne, Leucate en France, Fuerteventura aux Canaries... Mais pas (encore) de podium.

Freestyle, race, wave, Valentin Lux s’essaie à toutes les disciplines. Avec un faible pour le Big Air: des sauts spectaculaires pour tutoyer le ciel, pieds vissés dans les straps et aile en main. Salto avant ou arrière au-dessus des vagues.

Un saut de 13,5 mètres

Des sauts spectaculaires jusqu'à plus de 13m de haut. Instagram valentin_lux.

"Je suis monté à 13,5mètres au Batéguier à Sainte-Marguerite. Le record du monde est à 15 mètres. L’été prochain à Pozzo aux Canaries, je vais essayer de me qualifier à une étape de Big Air. J’aimerais aussi aller au Cap Vert en février".

Un sport coûteux, non? "Pour le matériel, c’est entre 4500 et 6000 e. Je travaille l’été. Et puis il y a un an, la marque américaine Slingshot m’a contacté pour du sponsoring. Elle fournit tout le matériel". En témoigne sa voiture aux relents iodés: un incroyable Tetris de matos du sol au plafond pour parer à ses sorties improvisées dès que le vent est propice. "Je regarde la météo marine, les applications Windy, Windgourou quinze fois par jour. Il faut au minimum 15 nœuds et jusqu’à 60. Je sors deux à trois fois par semaine" rigole le jeune sportif.

Navire de croisière

Un salto immortalisé devant la plage de l'Almanarre, sur la presqu'île de Hyères dans le Var. Instagram valentin_lux.

Baie de Cannes ou la Coudoulière à Six-Fours sont ses terrains de jeu. Avec beaucoup de chutes pour celui qui ambitionne d’être chirurgien orthopédique: hernie discale, entorse de la cheville...Et une eau qui flirte à 12 ou 13° l’hiver...

Son Graal? Réussir une rotation axiale de quatre tours sur lui-même. "J’y arrive pas!".

Son dernier grand moment? "Souvent, on guette les bateaux pour prendre leur vague. En octobre, on a pu surfer celle d’un énorme navire de croisière, tiré dans un premier temps par un bateau à moteur. C’était incroyable".

En attendant de défier "la vague parfaite à l’île Maurice, mon rêve pour l’été prochain", Valentin Lux s’apprête à partir en Guadeloupe en famille. Le paradis pour naviguer dans le cadre d’une compétition locale. Et pour réviser ses partiels de janvier. Dilemme...


Les exploits de Valentin Lux sont à suivre @valentin_lux

Un virtuose du foil à l'oeuvre. Instagram valentin_lux.

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