Il avait été acté en 2019, donnant lieu aux premiers travaux dès 2020. Le plan de renouvellement des liaisons mécaniques de la Principauté se poursuit.
D’ici la fin de l’année, il aura permis de remplacer 65 des quelque 140 appareils sur le territoire. Dont des ascenseurs, trottoirs roulants et élévateurs PMR.
"Ces appareils ont été sélectionnés sur différents critères, explique Régis Fontanez. Évidemment, en fonction de leur âge et de leur technologie. On tient compte aussi de l’emplacement et de la fréquence de passage. Ce niveau de fréquentation a forcément un impact sur l’usure de l’appareil."
La plupart d’entre eux pouvant avoir une durée de vie de 20 ans ou plus. "On a donc quatre ou cinq critères qui nous ont permis d’évaluer leur niveau de vétusté, et ainsi de les inclure dans le plan de renouvellement."
Au total, 90 appareils ont été déclarés "éligibles" au plan pour un renouvellement ou une modernisation. "On parle de modernisation, surtout pour les ascenseurs avec les commandes électroniques qui évoluent avec le temps. On parle de modernisation quand on préserv la partie mécanique. Tout cela nous permet de gagner en fiabilité et en disponibilité."
Éviter une politique de remplacement en urgence
Ce qui a poussé la DAU à lancer ce plan? La perspective, si rien n’était fait, de se retrouver en 2030 avec un parc composé à 75 % d’appareils de plus de 20 ans. "Ce n’est pas anormal, tempère Régis Fontanez. On n’a pas de problématiques majeures à réaliser de la maintenance mais on peut avoir des problèmes de disponibilité de pièces sur certaines technologies ayant largement évolué, avec des temps d’approvisionnement sur ces pièces qui sont plus longs. Donc le temps d’immobilisation de l’appareil est plus important. Ainsi, on peut se retrouver avec un escalier mécanique qui ne fonctionne pas, alors que la réparation est possible. On est tributaires des pièces disponibles sur le marché. Finalement, on parle plutôt d’un parc vieillissant plutôt qu’obsolète."
Ainsi, la Direction de l’aménagement urbain évite de mener "une politique de remplacement en urgence" et des problèmes de services majeurs qui auraient pu survenir dès 2030.
Le boulevard de Belgique et l’avenue Crovetto Frères concernés
Pensé en deux temps, le plan de renouvellement va entrer dans sa deuxième phase l’année prochaine. Après la galerie Prince Pierre qui mène à la gare ferroviaire et, donc, Fontvieille, la DAU va s’attaquer aux ascenseurs qui assurent la liaison entre le boulevard de Belgique et l’accès gare Sainte-Dévote.
"On a le remplacement de deux ascenseurs à course longue, qui permettent de relier la gare au boulevard de Belgique, ainsi que les escalators qui permettent de relier le niveau de surface depuis la galerie. Ce sont des réflexions qui sont déjà bien avancées sur lesquelles on va se concentrer sur la période 2026-2027."
Dans le même esprit, une réflexion est menée autour des ascenseurs qui relient l’avenue Crovetto Frères et l’avenue Prince Pierre. "Ce sont des appareils qui sont éligibles au remplacement mais qui ne posent pas fondamentalement de problème. Ils sont largement opérationnels mais on va les remplacer. Et comme on a une rupture de charge entre le niveau Crovetto et la sortie de l’ascenseur, l’idée est d’installer une passerelle qui permet de compenser la différence d’altimétrie entre la sortie de l’appareil et le niveau Crovetto. Le but est que l’accès à ces liaisons mécaniques soit le plus direct possible."
30 appareils remplacés sur 2026-2030
Enfin, d’autres remplacements plus "standards" vont avoir lieu d’ici à 2030. "Ils concerneront des liaisons mécaniques qui accusent moins de pannes que celles qu’on a déjà pu traiter sur la période 2020-2025, explique Régis Fontanez. Comme sur l’ascenseur qui assure les liaisons entre Hector-Otto et le boulevard du Jardin exotique. Cet appareil n’affiche ni un taux de panne ni un taux d’indisponibilité élevé, mais il ne présente pas d’alternative possible dans ce secteur donc c’est un appareil stratégique."
Au total, 30 appareils supplémentaires devraient être remplacés d’ici à 2030. Avec la possibilité de créer des liaisons mécaniques supplémentaires dans certains quartiers de la Principauté.
"Nous sommes dans une phase d’études et de faisabilité pour proposer des solutions de liaisons mécaniques afin de répondre à des problématiques d’enclavement avec la mécanisation de liaisons qui ne le sont pas encore pour le moment."
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