Elle était une figure parmi les commerçants du marché de la Condamine, Sandrine vient de tirer sa révérence. Pour l’état-civil, elle était Alexandrine Bal dit Craquin. Mais pour les habitués de la halle, elle était Sandrine, l’inoxydable patronne du Zinc. Elle aura officié six décennies derrière son comptoir jusqu’en raccrocher son tablier en 2016. Mais elle n’était jamais loin et continuait de venir en voisine, habitant rue des Açores.
"C’était une femme très généreuse, une grand-mère fabuleuse, adorable avec sa clientèle", souligne sa famille.
Beaucoup se souviennent de ses petits plats mijotés et de sa bonne humeur quotidienne.
Installée en 1956
En doyenne des commerçants de la place d’Armes, elle évoquait dans nos colonnes il y a quelques années être arrivée au marché en avril 1956, "le mois où le prince Rainier s'est marié". Et a commencé par y vendre des fruits exotiques.
Dans les années 70, son mari Jean, reprend le bar Le Zinc. Ils en font leur repaire. Et Sandrine après la disparition de son époux, continuera à tenir l’établissement avec son neveu, Alain, jusqu’en 2016.
Se qualifiant de "résistante" alors qu’elle a vu défiler des générations de clients et de commerçants autour de son échoppe.
Elle restera dans la mémoire du marché de la Condamine. Les obsèques d’Alexandrine Bal dit Craquin seront célébrées, ce mercredi à 14h30 en l’église Sainte Dévote.
À sa fille, ses petits-enfants et sa famille, la rédaction de Monaco-Matin adresse ses sincères condoléances.
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