Après plusieurs mois de restauration, l'historique pointu de Saint-Aygulf paré à reprendre la mer à Fréjus
Après une longue restauration grâce aux bénévoles des Voiles latines, le pointu historique de Saint-Aygulf a été présenté au public. La mer l’attend bientôt...
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Manon VagnerPublié le 06/06/2024 à 15:30, mis à jour le 07/06/2024 à 12:25
Les bénévoles des Voiles latines, fiers de leur travail de restauration du Saint-Aygulf.
Photo ABJ
Il aura fallu quatre mois de travail acharné aux bénévoles des Voiles latines de Fréjus pour venir à bout de la rénovation d’un des monuments de la ville: le Saint-Aygulf. Grand gagnant des Fêtes Maritimes de Brest il y a trente ans de cela, le voilier avait besoin de faire peau neuve avant de reprendre la mer. C’est hier que le fruit de tant d’heures de labeur a été révélé au public, devant le hangar à la Maison des associations. Il apparaît comme neuf avec son bois éclatant, brillant de vernis.
Vingt bénévoles sur le coup
Dans l’association, une soixantaine de bénévoles s’affairent à la rénovation de différents navires. Pour le projet du Saint-Aygulf, "vingt personnes sont sur le bateau", assure la présidente, Dany Philipot. De la coque à la voile en passant par les cordages en chanvre, tout a été confectionné à la main. "On a des bénévoles extraordinaires qui remplissent tous les corps de métier dont on a besoin" confie la meneuse du projet. Il a été repeint en marron et bleu avec des méthodes traditionnelles, au plus fidèle de sa version originale. Dans l’atelier, les dernières pièces de finitions sont là, prêtes à être montées avant que le voilier ne reparte en mer. Pour l’instant, il est soigneusement posé sur son chariot en attendant "deux couches de vernis à passer avant sa mise à l’eau."
Tous retraités, les bénévoles ont pris un immense plaisir à retravailler chaque pièce de la construction longue de six mètres. "Il faut voir les sourires sur leurs visages depuis qu’il est terminé!", s’enthousiame Dany Philipot. Et ce n’est pas Pierre, ébéniste pour les Voiles latines depuis quatre ans, qui dira le contraire. Fier, il prend le temps d’expliquer chaque étape de son travail aux personnes sur place. Lui, est "le seul à travailler le bois au sein du groupe." Cela représente donc une tâche conséquente qui a occupé la majorité de ses journées depuis février. "J’y suis depuis des mois, je suis content du résultat mais surtout content que ce soit fini!", s’amuse-t-il. Pour arriver à bout de leurs objectifs, les bénévoles ont dû redoubler d’efforts pour trouver des matériaux solides, avec les fonds de subventions dont ils disposaient. C’était un long travail de recherches pour dénicher le bon élément, comme le bois par exemple. Le retraité commente: "Les prix du chêne ont beaucoup augmenté donc on a opté pour toutes sortes de bois comme l’acajou ou le frêne. Mais on reste exigeants car on veut du bois de premier choix." Le pointude Saint-Aygulfa été chouchouté par ses propriétaires jusqu’aux derniers détails. À titre d’illustration, les couches de peinture sur la coque sont au nombre de huit pour atteindre la perfection souhaitée.
Déjà vers un nouveau voyage
Lundi soir, le voilier prendra la route direction Brest, là où son histoire a débuté. Il y restera une petite semaine avant de retrouver la mer Méditerranée où les touristes l’attendent tout l’été pour profiter de balades d’une heure à l’initiative des Voiles latines. En attendant, Pierre, "soulagé", va "prendre des vacances". Un repos mérité pour l’homme qui s’active déjà à une autre coque qui devrait être prête d’ici un an.
Photo ABJ.
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