"Faire ça en plein mois de juillet et d’août, c’est se moquer des habitants", étrille Philippe. Ce riverain de Marina Baie des Anges à Villeneuve-Loubet ne supporte plus les travaux qui sont réalisés au pied de son immeuble, l’Amiral.
Ce dernier donne sur le chantier de Cœur Marina qui hébergera – à l’horizon du printemps 2025 – un hôtel Hilton, une capitainerie, un spa et autres.
"Ceux qui habitent en face ne doivent pas rigoler"
Depuis plusieurs semaines, les ouvriers construisent le futur quai d’accueil qui fera face au bâtiment.
Problème? C’est une avancée sur l’eau donc sur un sol meuble. Pour que le tout tienne, il faut le fixer avec des pieux. Et c’est pieux, il faut les enfoncer. C’est là toute l’origine du vacarme que dénoncent certains riverains comme Philippe. "J’ai plusieurs plaintes venant des habitants de l’Amiral, je leur explique qu’il faut prendre son mal en patience. C’est sûr que ce n’est pas agréable, que c’est répétitif et que ça tape mais le chantier doit avancer", explique Frédéric Pelloux, le président du syndic de ce bâtiment et du Ducal. Où vit Françoise (1): "J’ai un ami qui habite l’Amiral qui m’a dit qu’il n’en pouvait plus. Moi je n’en ai pas souffert mais c’est vrai que les gens qui sont juste en face ne doivent pas rigoler…"
Des mesures prises par l’exploitant
Face à ces remontrances, l’exploitant Maribay, assure être "conscient des désagréments causés par ces opérations". Mais Nathalie Monturet, en charge du chantier, est ferme: "Je ne peux pas interrompre le chantier pendant la saison, techniquement je ne peux pas faire autrement."
Alors, elle a pris des mesures. Qui sont: trois heures maximum de battage par jour jusqu’à ce mercredi entre 8h30 et 12h15 et 13h45 et 17h; pas de travaux du jeudi 15 au dimanche 18 août. Puis, la semaine prochaine, du lundi 19 au dimanche 25 août: des battages ponctuels (pas tous les jours) avec une limite de 3 heures par jour. À compter du samedi 24 août, ces travaux spécifiques seront terminés mais ils reprendront en octobre.
Pour rappel: la société Maribay, en charge du projet a écopé d’une amende de 30.000 euros et a été mise en demeure par la préfecture pour des atteintes au code de l’environnement. Il y a des craintes pour l’eau potable. Des études complémentaires sont attendues.
1. Son prénom a été modifié.
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