Un an après son lancement, TV Monaco défend sa ligne éditoriale et voit plus grand

Un an après son lancement, la nouvelle chaîne de télévision revendique son statut d’antenne nationale ouverte sur le monde et entend appuyer l’ancrage international de son contenu.

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Cédric Verany Publié le 01/10/2024 à 11:22, mis à jour le 01/10/2024 à 13:41
Le plateau de la chaîne, à Fontvieille, a été aménagé en sept mois pour le lancement de la chaîne le 1er septembre 2023. Photo Jean-François Ottonello

C’était le 1er septembre 2023, à 19 h 23, TV Monaco apparaissait à l’antenne. Soixante-neuf ans après le lancement de Télé Monte-Carlo, la Principauté donnait naissance à une nouvelle chaîne de télévision sur son territoire.

Trois cent quatre-vingts journaux télévisés et 900 heures de documentaires produites plus tard, la chaîne qui compte aujourd’hui 85 collaborateurs, se définit comme la chaîne publique, "là pour faire rayonner la Principauté de Monaco", rappelle Nathalie Biancolli, directrice générale, apte à un premier bilan.

"C’est une chaîne publique d’un état ancrée sur l’international comme il est indiqué dans notre ordonnance souveraine, avec quatre piliers : l’environnement, le sport, l’actualité, l’art de vivre sur la Riviera." 

La première année d’activité a permis de lancer la machine, stabiliser les réseaux de diffusion et développer la production de contenus potentiellement diffusables dans le monde entier.

"Pas une chaîne locale"

Aujourd’hui la chaîne est disponible via les boxes Monaco Telecom sur le sol monégasque et accessible sur les écrans français par les boxes de tous les fournisseurs du marché. Son contenu voyage aussi plus largement en s’appuyant sur les "collaborations stratégiques" avec le réseau TV5 Monde (disponible dans 198 pays) auquel la Principauté a adhéré ainsi qu’avec l’Union européenne de radio-télévision (UER) fédérant des chaînes du monde entier.

"Dans ces organismes, nous ne sommes pas considérés comme une chaîne locale, mais nationale", souligne Nathalie Biancolli, qui pointe une visibilité plus large à l’international, notamment sur le continent africain, par ces canaux, qui rediffusent les programmes de la chaîne.

C’est le cas du journal télévisé quotidien imaginé pour "faire parler de la Principauté dans tous ses aspects" précise Frédéric Cauderlier, directeur de l’information. "Notre ligne éditoriale n’est pas d’être dans la hot news, ni dans le fait divers. D’autres opérateurs autour de nous le font très bien, nous n’avons aucune valeur ajoutée là-dedans. En revanche, nous sommes les seuls à pouvoir parler de Monaco à l’international. Et ça fonctionne bien."

"On n’est pas là pour faire de la polémique"

Rediffusé vers 22h40 sur TV5 dans toute l’Europe, le JT monégasque se positionne au troisième rang des JT les plus regardés sur cette chaîne. Aux États-Unis, il est le journal le plus plébiscité sur TV5 Monde. En chiffres, cela correspond "à une audience quotidienne de 4,5 millions de spectateurs".

"On est encore jeunes, petits, mais on est pris au sérieux. La chaîne est perçue de façon très enthousiaste", dixit le directeur de l’information, qui assure une indépendance éditoriale "claire, affirmée et défendue."

Sans chercher la polémique à l’antenne. "On n’est pas là pour faire de la polémique, souligne Nathalie Biancolli. On pose le sujet, on donne des solutions, le téléspectateur se fait lui-même son opinion par rapport à des faits."

En dehors des sujets du journal télévisé, la première année d’activité de TV Monaco a pourtant suscité certaines polémiques dans la vie politique monégasque. Des élus émaillant les séances publiques au Conseil national de critiques sur son contenu discutable et son coût de fonctionnement de 24 millions d’euros assumé par les deniers publics.

"Nous sommes une chaîne publique 100% financée par l’État", rétorque Nathalie Biancolli, rappelant le modèle économique acté sur les fonts baptismaux de la chaîne. Les finances nationales devant supporter cet organe souhaité au plus haut sommet de l’État.

Quatre nouveaux formats à venir

Par pragmatisme ou pour se prémunir d’éventuelles restrictions budgétaires, les équipes développent actuellement une régie publicitaire, "de manière à aller chercher du financement que ce soit de la publicité, des partenariats, du sponsorship, développer des contenus sponsorisés et pas seulement à Monaco", précise la directrice générale, qui pourrait annoncer un premier partenariat dans quelques semaines.

Une vitesse de croisière qu’elle a fixée à son équipe, visant une annonce par mois. Celle d’un nouveau visage dans l’équipe à la mi-octobre. Puis quatre nouveaux formats sur la grille des programmes à venir.

Notamment un magazine, en cherchant là encore la singularité. "Je ne veux pas que l’on reproduise la même chose que les grandes chaînes que nous connaissons, prévient Nathalie Biancolli. Il faut être différent et pour chaque format, réfléchir à ce qu’on apporte de plus par rapport à d’autres." 

Une gageure tant il est compliqué de se réinventer dans l’univers de la télévision.

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