Sur les traces d’Oscar Piastri, leader du championnat du monde de Formule 1 avant le Grand Prix de Monaco

On attendait Lando Norris mais c’est son jeune coéquipier australien chez McLaren qui tient la corde au championnat avant le virage monégasque. Attention, ascension fulgurante !

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Gil Léon Publié le 22/05/2025 à 12:30, mis à jour le 22/05/2025 à 12:30
Surpris d’entrée par Verstappen à Imola, Piastri n’a pas réussi à convertir sa pole en victoire (3e). Comment réagira-t-il cette semaine? Photo MAXPPP/EPA

Qui se souvient de ses premières batailles du rail volant en main au pied du Rocher? Les 25 et 26 mai 2019, un jeune loup venu des antipodes découvre le vertigineux toboggan monégasque dans les rangs de l’Eurocup Formule Renault 2.0.

À 18 ans, Oscar Piastri pilote une "auto-école" de l’écurie vendéenne R-ace GP. Et il passe deux fois de justesse à côté du podium: 4e puis 5e des combats de rue remportés par le Français Victor Martins et le Russe Aleksandr Smolyar, son coéquipier.

Leader avec 4 victoires 

Cinq mois plus tard, le natif de Melbourne coiffera la couronne. Et deux ans plus tard, à l’étage F2, après avoir été sacré en FIA F3 (2020), il s’invitera sur la "boîte" en Principauté: 2e de la course principale. Une performance du futur champion éclipsée par la démonstration magistrale d’un certain Théo Pourchaire, le rival grassois devenu ce jour-là le vainqueur le plus précoce dans l’antichambre de la F1.

S’il n’a jamais tutoyé le sommet ici - encore 2e derrière l’enfant du pays Charles Leclerc l’an dernier -, c’est bel et bien en pole position du championnat 2025 que le placide Piastri débarque ce vendredi: leader à l’aube de la huitième étape avec 4 victoires au compteur et 13 longueurs d’avance sur le voisin de garage "british".

En l’espace de quelques semaines, l’Australien a fait voler en éclats la prédiction de Zak Brown, le patron de McLaren qui annonçait cet hiver l’ouverture imminente d’une "ère Lando Norris".

Certes, l’enfant de la maison deviendra le pilote le plus capé du team de Woking lors du prochain Grand Prix du Qatar (28-30 novembre), son 151e dans l’habit de lumière couleur papaye. Mais c’est bel et bien celui qui l’a rejoint voilà deux ans qui possède aujourd’hui le profil de patron en puissance. Les trois triomphes récemment enchaînés à Sakhir (GP de Bahreïn), Djeddah (Arabie saoudite) et Miami ne laissent plus la place au doute. Le précédent pilote McLaren à avoir réussi pareille série s’appelle Mika Häkkinen. Un double champion du monde (1998, 99). C’était au siècle dernier... et à cheval sur deux saisons (Europe 97, Australie 98, Brésil 98).

Le plus faible taux d'abandon

Autre statistique éloquente: "OP" présente le plus faible taux d’abandons. À peine trois en 53 GP! Le dernier date du GP des États-Unis 2023. À Imola, ce dimanche, il vient donc d’engranger une 35e arrivée consécutive. Excusez du peu...

Au-delà des chiffres et du talent brut, il y a surtout cette personnalité, ce caractère, frappant les esprits. L’ancien pensionnaire de l’Alpine Academy - une perte énorme pour la marque française qui a laissé échapper le fruit de son investissement, soit dit en passant... - est un animal à sang froid. Force mentale en acier trempé! Il ne montre pas ses émotions. Fait étalage en toutes circonstances d’un flegme typiquement britannique. De quoi, comme l’ogre Max Verstappen, entrer dans le cerveau du fébrile Norris qui a multiplié les bourdes et les séances d’autoflagellation médiatique après le succès initial "down under" (GP d’Australie).

Contrairement à ce dernier, Piastri s’accommode assez bien d’une MCL39 plus complexe à exploiter que sa devancière ayant permis à la firme anglaise de rafler le titre constructeurs en 2024.

Reste maintenant à savoir quel impact aura la directive technique révisée TD 018 sur les ailerons flexibles dont l’entrée en vigueur est fixée la semaine prochaine à Barcelone (GP d’Espagne). Cette modification réglementaire rendra-t-elle les McLaren un brin moins supérieures, voire plus du tout, comme on se plaît à l’espérer chez Red Bull?

En attendant, nul doute que le protégé de Mark Webber, un compatriote qui connaît le chemin de la victoire à Monaco plutôt deux fois qu’une (2010, 2012), se verrait bien rejoindre son manager sur les tablettes rouges et blanches, ce dimanche...

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