Il y a 50 ans, l'émetteur de Roumoules de Radio Monte-Carlo était mis en service: retour sur une journée de retrouvailles
L’anniversaire des 50 ans de la mise en service de l’émetteur grandes ondes de Radio Monte-Carlo a réuni, mercredi 11 septembre, autour de la famille Allavena et du Prince, figures historiques de la station et amis de la Principauté.
Guilhem RicavyPublié le 12/09/2024 à 12:22, mis à jour le 12/09/2024 à 12:22
Autorités, personnalités, anciens de Radio Monte-Carlo, techniciens de Monaco Média Diffusion… tous étaient réunis mercredi 11 septembre à Roumoules.Photo Frank Muller
Sur les images de la vieille pellicule Super 8, on voit les engins et les hommes en action. Des ouvriers s’affairent au montage des éléments des pylônes pendant que d’autres, sur de gros bulldozers, tirent les câbles des antennes géantes. "200km d’un fil de cuivre de 3 mm sont enterrés dans le sol, à une profondeur de 80cm, pour permettre l’exploitation agricole en surface", commente la voix off qui accompagne le seul film qui raconte la création du site de radiodiffusion de Roumoules, il y a cinquante ans.
Dans l’assistance réunie mercredi en bordure du plateau de Valensole, au pied des antennes rouge et blanche qui pointent à plus de 300mètres, quelque 250 personnes fixent l’écran pour ne rien rater du documentaire qui raconte le défi humain et technique qu’a constitué la mise en place du plus gros émetteur de Radio Monte-Carlo.
Après dix-huit mois de travaux, celui-ci est entré en service le 14 juillet 1974, permettant à la station monégasque d’être diffusée sur presque la totalité du territoire français. Victimes des évolutions techniques, de la FM et du DAB +, les grandes ondes de RMC ont été arrêtées en mars 2020.
Le film de sa vie
A côté du pupitre où il a pris place pour accueillir les invités et lire les discours, Jean-Charles Allavena, lui, ne regarde par les images. Il n’en a pas besoin. Il les connaît par cœur.
Ce film, c’est un peu celui de sa vie. Celui de son histoire familiale. Celle de son père, Lucien Allavena, directeur technique de Radio Monte-Carlo, qui s’était vu confier à la fin des années 60 ce projet pharaonique: permettre à la station d’élargir son audience bien au-delà du seul territoire monégasque et du Sud-Est de la France.
"Quand on nous a parlé d’une audience étendue jusqu’à Paris et Bordeaux, nous étions impatients et fiers", s’est rappelé l’inoxydable Jean-Pierre Foucault, arrivé chez RMC en 1966. "Avant, quand les Parisiens descendaient, ils savaient qu’ils étaient en vacances en passant Valence car ils captaient enfin RMC dans leur voiture", a plaisanté l’animateur star de la station, évoquant l’ambiance incroyable qui régnait alors au sein de la radio.
A l’image de Déborah Draï, voix ensoleillée de la matinale des belles années de RMC, de très nombreux anciens de la station monégasque avaient fait le déplacement mercredi pour être de la fête. De toutes générations.
Matches de foot
"Etre parmi vous, ici à Roumoules, me permet de me plonger de nouveau, avec un certain plaisir et une certaine nostalgie, dans mes souvenirs d’enfance et d’adolescence, quand la radio était le média majeur et que je suivais par ce moyen la retransmission des matches de football", a quant à lui rappelé, avec la simplicité qui le caractérise, le prince Albert II en préambule de sa prise de parole.
"Ces souvenirs, nous les devons à ceux qui ont fait vivre cette belle société que fut Radio Monte-Carlo, à ceux qui en ont animé l’antenne, et dont j’aperçois ici certaines figures historiques. Ces souvenirs, nous les devons également à ceux qui ont permis à ces voix de venir jusqu’à nous, au premier rang desquels Lucien Allavena, directeur technique de la station", a insisté le Prince.
Avant de se tourner vers l’avenir de Monaco Media Diffusion, en invitant "un certain nombre d’acteurs, publics ou privés, du secteur audiovisuel monégasque" à travailler "davantage ensemble, sur des projets qui vous associent et permettront de toujours mieux concilier efficacité et rayonnement, à l’aune du succès que fut, il y a 50 ans, la mise en service de l’émetteur de Roumoules."
Le directeur technique de l’Union européenne de radio-télévision (UER), Antonio Arcidiacono, présent mercredi allait dans le même sens en conclusion: "Les lois de la physique ne sont pas négociables. La radiodiffusion n’est pas morte et on aura toujours besoin d’elle, sous une forme ou l’autre."
Cette journée d’anniversaire a été l’occasion de retrouvailles. Des véhicules d’époque aux couleurs de RMC étaient aussi exposés.(Photos Frank Muller).
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