"C’est spontané, direct, sans filtre": succès d’audience pour Guillaume Meurice avec "La Dernière" sur Radio Nova

Après plus d’une décennie sur les ondes de France Inter, l’humoriste a rejoint Radio Nova avec son émission de bande, "La Dernière", et rencontre un vrai succès d’audience.

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Mathieu Faure mfaure@nicematin.fr Publié le 06/12/2024 à 15:00, mis à jour le 06/12/2024 à 15:00
Guillaume Meurice. Photo Fifou

Figure tutélaire du Grand dimanche soir sur France Inter pendant plus d’une décennie, Guillaume Meurice a retrouvé une nouvelle bande sur les ondes de Radio Nova à la rentrée avec La Dernière, chaque dimanche en direct.

Bien loin de son départ médiatique du service public après une chronique humoristique ayant fait polémique sur le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou (1) (le chroniqueur a, depuis, assigné France Inter aux prud’hommes), Guillaume Meurice a retrouvé ses habitudes radiophoniques autour d’une table, d’un public, d’un micro et de potes.

Ainsi, chaque dimanche, Aymeric Lompret, Juliette Arnaud et Pierre-Emmanuel Barré retrouvent leur "Monsieur loyal Meurice" pour analyser l’actualité de la semaine. Mission, sur le papier, assez emballante sauf quand l’actualité du moment est joyeuse au possible... Guerre en Ukraine, conflit Israël-Palestine, Donald Trump réélu, colère sociale en France, libération de la parole raciste, etc.

"Gorafisation du monde"

"Ce n’est pas tant le climat anxiogène qui pose souci quand il s’agit de l’analyser et d’en rire, détaille Guillaume Meurice, c’est le fait d’assister à une forme de Gorafisation du monde. Quand Donald Trump nomme Linda McMahon, l’ancienne patronne du catch, ministre de l’Education, vous ne pouvez pas faire de blague dessus, c’est déjà une caricature de la caricature! Et nos hommes politiques français sont dans ce sillon aussi, depuis une dizaine d’années."

Malgré tout, La Dernière reste fidèle à ses principes fondamentaux, faire intervenir des spécialistes – comme Johann Chapoutot, spécialiste de la montée du fascisme, pour la première émission –, être une bande et rire de tout. "Mine de rien, c’est une émission très préparée en amont, je ne fais rien à la dernière minute", poursuit-il.

Une aubaine pour cet homme curieux de tout, qui vient de sortir une BD (La Révolte sans précédent) et qui est actuellement en tournée pour son spectacle, où il est sur scène avec l’astrophysicien niçois Éric Lagadec.

Alors que les audiences de Nova ont été boostées par l’arrivée de la bande à Meurice sur ses ondes – 540.000 auditeurs de 18h à 20h, soit un bond de 882%, selon la direction de la station –, le principal intéressé observe une forme de recul par rapport à tout ça.

Au plus fort de la tempête avec France Inter, il a reçu de nombreuses marques de soutien, notamment de ceux qui ont quitté le service public pour le rejoindre autour d’une table et d’un micro mais aussi de Matthieu Pigasse, patron de Nova qui lui a laissé carte blanche pour son retour à l’antenne.

Folie ambiante

"Je ne m’étais projeté dans rien après mon départ de France Inter. Je n’ai jamais eu d’ambition ou de projets, j’avais eu des touches avec YouTube, des propositions sur Internet mais la radio demeure le meilleur outil pour ce que l’on fait. C’est spontané, direct, sans filtre. C’est comme une colonie de vacances cette émission. Je n’ai pas forcément fait attention au postulat de départ autour de la carte blanche car on l’a souvent entendu. On verra à l’usage", rigole-t-il.

Meurice a construit son émission sous le prisme de l’éducation populaire, un endroit où l’on vient apprendre des choses en rigolant. "On est spécialiste de rien quand on est humoriste."

Malgré tout, et bien épaulé par le rédacteur en chef de l’émission Ramzi Assadi, il faut cadrer toute cette folie ambiante. "Ce sont avant tout des copains, même s’ils sont doués, ce sont les meilleurs du moment pour moi. Ils n’ont pas hésité à me rejoindre quand je leur ai proposé l’émission."

La Dernière, car chaque émission pourrait être la dernière, a finalement trouvé son ton, son rythme de croisière et son audience. L’effet Guillaume Meurice? Sans aucun doute.

>> La Dernière, chaque dimanche à 18h sur Radio Nova.

(1) L’humoriste l’avait qualifié de "sorte de nazi, mais sans prépuce".

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