"Intéresser les jeunes à ce fait historique majeur": ce mercredi soir, France Télévisions diffuse “La nuit la plus longue”, celle du 5 juin 1944

France Televisions propose ce mercedi soir, "La nuit la plus longue", celle du 5 juin 1944, comme si nous y étions. Une émission de 75 minutes, à vocation pédagogique, pour raconter l’Histoire avec les informations dont on disposait à l’époque. Dans le plus strict respect historique. Et avec des images restaurées grâce à l'intelligence artificielle et recolorisées. Une édition spéciale pas comme les autres

Article réservé aux abonnés
Mathieu Faure Publié le 05/06/2024 à 10:00, mis à jour le 05/06/2024 à 10:00
Julien Bugier présente "La Nuit la plus longue" ce mercredi soir sur France 2. Photo Sidney Carron - FTV

Et si les chaînes d’information avaient existé la nuit du 5 juin 1944? C’est un peu le concept fou que propose France 2, sous la présentation de Julian Bugier, ce mercredi soir à partir de 23 heures, dans le cadre des 80 ans du Débarquement de Normandie.

Alors que les Alliés s’apprêtent à débarquer sur les côtes françaises, la rédaction de France Télévisions se mobilise pour vous faire vivre cet événement avec un exercice inédit pour retracer "La nuit la plus longue", celle du 5 juin 1944, comme si nous y étions.

Une émission de 75 minutes, à vocation pédagogique, pour raconter l’Histoire avec les informations dont on disposait à l’époque. Dans le plus strict respect historique. Et avec des images restaurées grâce à l'intelligence artificielle et recolorisées. Une édition spéciale pas comme les autres.

Que représente le 6 juin 1944 pour vous?

Le courage. Je repense aux destins de ces hommes qui se sont engagés pour un idéal afin de libérer un pays qui n’était pas le leur. Il faut se souvenir que les soldats américains, notamment, étaient des engagés. J’ai souvent couvert le Débarquement dans mon métier, je suis allé plusieurs fois en Normandie, y compris avec mes enfants, c’est toujours un moment exceptionnellement fort. Avec beaucoup d’émotion.

Quel va être le concept de votre émission, commenter le Débarquement dans les conditions du direct?

C’est une expérience unique que l’on propose. On va se mettre dans les conditions d’une édition spéciale en partant du principe qu’à 23 heures, au moment de prendre l’antenne, on a le sentiment qu’il se passe quelque chose en Normandie. On va raconter cette nuit à travers deux ellipses, une en début de nuit autour de l’opération aéroportée et des parachutistes en Normandie et une autre en début de matinée, quand les premières barges arrivent sur les plages.

C’est une nuit où tout bascule mais, à l’époque, personne n’est en mesure de comprendre ce qu’il se passe. Dans l’émission, on va avancer petit à petit, car tout se précise au fur et à mesure de la nuit. Il faut se souvenir que tout a été fait pour tromper l’ennemi. Les Nazis ont toujours été persuadés que le Débarquement en Normandie était un leurre et que la réelle opération aurait lieu dans le Pas-de-Calais.

Quel est le moment clé du Débarquement?

Il y a trois moments clés. D’abord le grand bluff, depuis l’Angleterre, avec une fausse armée montée sur pieds et confiée au Général Patton afin de tromper les Allemands et leur faire croire que l’invasion viendrait du Pas-de-Calais à une autre date.

Ensuite, il y a le parachutage, dans la nuit du 5 au 6 juin, de 13.000 soldats derrière les lignes ennemies en Normandie avec un bombardement intense et massif. Puis, il y a le débarquement en lui-même sur les plages. Les alliés avaient appris de leur erreur et notamment de l’opération de Dieppe, en 1942, où l’envoi de 6 000 soldats avait été un échec total. Deux ans plus tard, il fallait saturer en nombre les Allemands pour ne pas leur laisser de chance, le 6 juin, c’est plus de 155 000 soldats qui arrivent en Normandie…

Avec le recul, auriez-vous aimé vivre ce moment en tant que journaliste?

C’est une période où les destins ont tellement basculé qu’il est difficile d’avoir un peu de recul. J’aime à penser, et à croire, que j’aurais eu un destin dans la résistance tant la presse était au service de la propagande de Vichy.

Dans quelle mesure le service public doit-il être omniprésent sur un tel événement?

C’est notre devoir de transmission, de mémoire. On dit souvent qu’après 80 ans, la mémoire commence à s’en aller et il y a de moins en moins de vétérans de cette époque, même si certains seront en Normandie le 6 juin. Certains ont plus de 105 ans et leur mémoire demeure intacte. C’est à nous d’être des passeurs de mémoire. Cette manière de raconter cette nuit, avec des moyens modernes, permet d’intéresser les jeunes à ce fait historique majeur.

On a le recul des événements mais il faut se rendre compte du côté vertigineux de cette nuit de juin 1944, personne ne savait ce qu’il allait se passer. C’est un jour stratégique, c’est le début de la libération de la France. Le Débarquement permet d’installer une tête de pont en Normandie et d’avancer. La guerre va durer encore onze mois derrière mais le 6 juin est une date charnière. Pour bien mesurer l’événement, on essaie de se placer dans la peau d’un journaliste qui découvre en temps réel l’avancée de l’opération.

Quel est le lieu qui définit le mieux le Débarquement?

Le cimetière américain de Colleville est saisissant. Toutes ces tombes blanches alignées… Au-dessus d’Omaha Beach. On entre dans un territoire américain et on mesure le sacrifice humain de toute une génération de jeunes soldats. Je suis toujours épaté du nombre de touristes qui viennent se recueillir, visiter cet endroit. C’est une sortie pédagogique aussi pour certaines classes. En se rendant sur place, on mesure mieux ce que les soldats ont pu parcourir comme distance sur la plage, à découvert, sous le feu des mitrailleuses allemandes, avant de pouvoir se mettre à l’abri.

> "La nuit la plus longue", ce mercredi soir à 23 h sur France 2.

“Rhôooooooooo!”

Vous utilisez un AdBlock?! :)

Vous pouvez le désactiver pour soutenir la rédaction du groupe Nice-Matin qui travaille tous les jours pour vous délivrer une information de qualité et vous raconter l'actualité de la Côte d'Azur

Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

Si vous souhaitez conserver votre Adblock vous pouvez regarder une seule publicité vidéo afin de débloquer l'accès au site lors de votre session

Monaco-Matin

Un cookie pour nous soutenir

Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.

Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.

Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.