Tony C., 28 ans, soupçonné d'avoir porté des coups à des joueurs de l'Olympique Marseille dimanche soir à l'Allianz Riviera lors de l'envahissement du terrain, a été déféré ce mercredi après-midi au parquet de Nice. Le supporter du Gym, interpellé lundi à Mandelieu-la-Napoule, a passé 48 heures en garde à vue.
Il doit être jugé en comparution immédiate dans l'après-midi pour deux infractions. Le procureur de la République lui reproche "l'entrée sur une enceinte sportive troublant le déroulement de la compétition" ainsi que "des violences en réunion suivie d'incapacité n'excédant pas huit jours."
L'un des joueurs de l'OM, Dimitri Payet, se plaint d'avoir reçu un coup de pied au visage. Il s'est porté partie civile et demandera sans doute des dommages et intérêts. Le club de Nice, représenté par son président Jean-Pierre Rivere, est également partie civile.
Me Benjamin Taieb, l'avocat de Tony C., a laissé entendre qu'il demanderait un délai pour préparer la défense de son client. Dans cette hypothèse, le tribunal fixera la date du procès et ne statuera que sur la remise en liberté ou non du prévenu.
L'homme était connu de la justice pour des faits anciens et sans lien avec le sport. Dimanche, le match entre Nice et l'Olympique de Marseille a été définitivement interrompu à la 75e minute de la rencontre, après que le meneur de jeu marseillais, Dimitri Payet, qui s'apprêtait à tirer un corner, a été la cible des supporters ultras niçois.
Touché au dos par une bouteille d'eau en plastique, Payet a renvoyé le projectile vers le public. Des dizaines de supporters niçois ont alors envahi la pelouse, provoquant une bagarre générale entre supporters, joueurs des deux équipes et membres de l'encadrement des deux clubs.
Nice menait 1 à 0 au moment où ces incidents graves ont éclaté. La commission de discipline de la LFP doit se pencher mercredi en fin d'après-midi sur ces faits, avec l'audition des représentants des deux clubs qui se sont mutuellement rejeté la faute.
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