"Oui je reconnais les faits, mais j’ai des choses à dire là-dessus. Tous les jours, vous tuez des musulmans, ces musulmans qui meurent sont innocents. Ils n’ont pas de famille eux aussi? Tous ceux qui meurent dans les pays musulmans ils n’ont pas de famille? Ça vous est égal, vous n’avez aucune empathie ? ce ont des êtres humains aussi"... Debout, dans le box, Brahim Aouissaoui vient de reconnaître les faits. C’est la stupeur dans la salle d’audience. Il n’aura pas fallu attendre plus de deux minutes lors de cet interrogatoire sur le fond de l’attentat de la basilique Notre-Dame, ce lundi, pour que le clandestin tunisien finisse par lâcher. Mais, le président Christophe Petiteau veut mieux comprendre. "Est-ce que c’est une justification pour les faits que vous avez commis? Tuer trois personnes et essayé d’en tuer sept autres parce que tous les jours des musulmans meurent?", demande le président de la cour d’assises spéciale.
"Tous les jours ils tuent des musulmans"
"C’est légitime quand on voit tous les jours qu’ils tuent des femmes et des enfants. Tous les jours, des familles tombent, vous pensez que c’est bien", enchaîne l’accusé qui n’essaie plus de se cacher derrière son amnésie. "Ce n’est pas bien, ce n’est pas permis par la loi, ce n’est pas légitime, mais tous les jours des femmes et enfants musulmans meurent", insiste Brahim Aouissaoui. "Vous répondez à un acte illicite par un acte illicite", le questionne le président. "Pour moi, il s’agit d’un droit, d’une vérité", répond encore le Tunisien.
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