Le Premier ministre Michel Barnier a apporté la garantie financière de l'Etat au Comité international olympique (CIO), nécessaire à l'officialisation de l'attribution des Jeux d'hiver de 2030 aux Alpes françaises.
"Je confirme que je prends l'engagement de garantir le financement de tout éventuel déficit budgétaire du comité d'organisation des Jeux olympiques", a écrit le locataire de Matignon dans un courrier adressé au président du CIO, Thomas Bach, et publié sur X par des représentants des deux régions concernées, Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, et Laurent Wauquiez, ancien président d'Auvergne-Rhône-Alpes.
Ce courrier était attendu par le CIO, qui avait attribué les JO d'hiver de 2030 aux Alpes françaises sous réserve d'obtenir la garantie financière de l'Etat et des régions. Renaud Muselier a fait part de sa satisfaction auprès de Var-Matin, ce mardi 2 octobre.
LA LETTRE
"C'est la lettre d'engagement et de garanties demandée par le CIO à la suite de la validation de notre candidature des Alpes françaises. Vu le contexte politique, nous n'avions pas pu fournir cette lettre d'engagement avant.
Elle arrive au lendemain du discours de politique générale. On a cette lettre le 2 octobre, donc je tiens à remercier le gouvernement et le Premier ministre d'avoir respecté les engagements de la France, vis à vis du CIO."
QUESTION BUDGET, CE QUE LE CIO IMPOSE
"S'il y a un déficit à la sortie, ce sera "pour notre pomme". S'il y a un bénéfice, je ne sais pas pour qui il est. Et s'il y a quitte, ça n'aura rien coûté (sic).
Ce que nous voulons, ce sont des jeux, c'est programmé, "la neige et les chalets les moins chers de l'histoire des Jeux olympiques d'hiver". La dérive budgétaire comme Sotchi ou Pékin, c'est l'inverse de ce qu'on fait nous."
SATISFACTION
"Aujourd'hui, je suis très content d'être parti, contre l'avis général, tout seul, en janvier 2022. Et d'avoir fédéré tout le monde dans le résultat qu'on connait aujourd'hui. Donc je dis merci au président de la République parce qu'il ne nous a jamais lâché. Et merci à Monsieur Barnier. Je suis parti, en disant je vous ramène les jeux. Deux ans après, non seulement je les ai ramené pour la Région Provence Alpes-Côte-d'Azur, mais je les ai ramenés pour les Alpes françaises."
AMÉNAGEMENT TERRITOIRE
"Ces Jeux seront un vrai outil de décision politique et d'orientation financière dans des domaines qui sont toujours validés contre nous au niveau national. Un exemple, on met 5 heures pour faire Marseille Briançon, je vise les 3 heures 30. On mettait 4 heures à l'époque; et cela (la ligne) a été abandonné. Je vais avoir des flêchages, dans les arbitrages, cela va aider dans la décision."
LA DONNE BARNIER
"Le plus proche de tous [Macron et Barnier], c'est plutôt moi. J'ai été ministre avec Barnier [secrétaire d'Etat aux Affaires étragères], il ne faut pas l'oublier. Michel Barnier est un viel ami politique et le plus proche du président de la République, c'est moi. Et le premier à être parti sur le match, c'est moi. Michel Barnier a fait quand même les jeux d'Alberville, avec le ticket de gouvernance Barnier-Jean-Claude Killy. Il sait exactement ce qu'on a fait et comment on l'a proposé. Donc c'est sur, c'est plus facile de proposer et de discuter avec lui."
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