"Comme si j’avais gagné la course!": La fierté de ce marathonien varois après les JO de Paris

Quel sentiment prédomine après votre participation historique aux JO?

Je suis extrêmement fier de représenter mon pays, le Tchad, mais aussi le Var et l’AJS La Garde, mon club. J’ai été le premier athlète tchadien à avoir obtenu une qualification aux Jeux dans mon sport et maintenant je suis le premier à terminer une telle course aux JO.

J’ai même doublé Kipchoge ⁽¹⁾ au 33^e kilomètre. Mon objectif était de battre mon record personnel (2h18’17’’), mais c’était impossible sur ce tracé très difficile.

Était-ce dur de ne pas lâcher, alors que vous étiez tout seul?

Mentalement, j’ai été très fort, même si physiquement, ça allait. Au bout de la descente [de la route du pavé des Gardes, après le 30km], je sentais les crampes arriver. J’ai ralenti, je n’ai pas voulu prendre de risques pour finir.

J’ai croisé trois ou quatre athlètes qui ont abandonné en chemin. Je me suis dit: "Non! Ça ne sert à rien d’accélérer pour faire une connerie."

Le Tchad fête le 64^e anniversaire de son indépendance ce dimanche, qu’est-ce que ça représente pour vous?

C’est un truc de malade! Quand je suis arrivé, j’ai entendu les: "Valentin! Valentin!" On aurait dit que j’avais gagné la course. Ça m’a donné l’envie, la force et le courage de brandir le drapeau de mon pays devant ce public. Je ne m’attendais pas à autant de soutien à l’arrivée. Je profite de votre micro et de votre présence pour fêter cet anniversaire et mettre de la joie dans le cœur des Tchadiens comme je leur avais promis. Ma famille et tout mon pays m’ont suivi devant leur écran, c’est magique.

 

1. Le Kenyan Eliud Kipchoge, double champion olympique en titre de la discipline, qui a abandonné.