Une baignade qui vire à l’incident: mardi 22 juillet 2025, une femme de 85 ans a été sérieusement blessée à la jambe alors qu’elle se trouvait dans l’eau sur une plage de Palma, à Majorque. L’accident a entraîné l’évacuation temporaire du site par les sauveteurs.
L’alerte a été donnée vers 11h30, lorsque la touriste italienne a regagné la rive en sang, avec une plaie importante au mollet gauche. Deux ambulances sont rapidement intervenues. Les secouristes lui ont prodigué les premiers soins sur place avant de la transférer vers une clinique privée. Si son muscle n’a pas été atteint, une partie de la peau a été arrachée.
Une morsure suspecte, mais pas de requin
Les témoins de la scène ont d’abord cru à une attaque de requin, déclenchant une évacuation immédiate de la zone concernée. Une opération de surveillance a été lancée en mer avec l’aide de plusieurs bateaux, mais aucun animal n’a été repéré.
En l’absence de danger avéré, la baignade a pu reprendre environ une heure plus tard.
L’analyse de la blessure a permis d’écarter rapidement l’hypothèse d’un requin : aucune trace de dent n’a été relevée. Selon les spécialistes, tout indique qu’il pourrait s’agir d’un bluefish, un poisson carnassier bien connu en Méditerranée pour ses morsures puissantes, notamment lorsqu’il se nourrit ou se sent menacé.
Le baliste aussi dans le viseur
Un autre candidat possible: le baliste. Ce poisson, lui aussi présent en nombre croissant autour des Baléares, est réputé pour son comportement agressif, notamment pendant la période de reproduction. Sa morsure peut causer des blessures impressionnantes.
Les scientifiques rappellent que la montée des températures de l’eau, liée au dérèglement climatique, pousse certaines espèces à s’approcher davantage des zones de baignade, augmentant ainsi le risque d’incidents.
Un cas isolé, dans un contexte global plutôt rassurant
Ce type d’agression reste toutefois rare. L’événement de Majorque intervient quelques mois après une attaque mortelle survenue au large d’Israël, en avril dernier, où un homme avait été tué par un requin.
À l’échelle mondiale, le nombre d’attaques non provoquées est en baisse: en 2024, seules 47 ont été recensées, contre 69 l’année précédente, selon les données de l’International Shark Attack File du Florida Museum of Natural History. Ce chiffre reste largement inférieur à la moyenne des dix dernières années, qui s’élève à 67.
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