Meurtre d’Aboubakar Cissé dans une mosquée du Gard: l'auteur jugé irresponsable selon une première expertise

L'homme qui avait mortellement poignardé Aboubakar Cissé, jeune Malien de 22 ans, dans une mosquée du Gard en avril vient d'être jugé "irresponsable" par une première expertise psychiatrique. Une seconde expertise est attendue.

La rédaction Publié le 03/07/2025 à 16:20, mis à jour le 03/07/2025 à 16:55

Mis en examen et écroué le 9 mai, Olivier Hadzovic a été transféré depuis en unité spécialisée psychiatrique.

Présenté une première fois face à un juge d'instruction, l'auteur des faits n'avait pas, selon les propos de la procureure, "pas été en mesure de faire des déclarations". Son avocat faisant état de troubles psychiatriques.

Le 25 avril dernier, dans la salle de prière de la mosquée Khadidja à La Grand-Combe, l'homme avait attaqué mortellement l'un des fidèles, Aboubakar Cissé, en lui assénant 57 coups de couteau.

Agé de 20 ans, Olivier Hadzovic avait pris la fuite en direction de l'Italie, avant de finir par se rendre à la police.

Une expertise psychiatrique, établie à la demande de son avocat Adrien Gabeaud, fait aujourd'hui état d'une "irresponsabilité pour troubles psychiatriques ayant aboli le discernement au moment de la commission des faits", comme l'a souligné la procureure de Nîmes, Cécile Gensac.

Il "entend des voix"

L'expert ayant émis le "diagnostic de schizophrénie aiguë et ancienne" concernant Olivier Hadzovic, qui "entend des voix".

"Une nouvelle expertise conjointe à deux experts a été mandatée par le magistrat instructeur", a précisé dans un communiqué la procureure.

D'après le code de procédure pénale, une personne dont le "discernement ou contrôle de ses actes" était "aboli" au moment des faits n'est "pas pénalement responsable". Si ce discernement était seulement "altéré", l'auteur peut être jugé.

Il reviendra à la chambre de l'instruction de la cour d'appel de prononcer in fine une éventuelle décision d'irresponsabilité pénale.

Le meurtre d'Aboubakar Cissé avait ravivé en France un débat autour du terme même d'"islamophobie".

Les avocats de la famille de la victime avaient souhaité, en vain, que l'enquête soit requalifiée en "assassinat terroriste".

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