Pas de fichage pour les VIP
Le futur PNR prévoit une transmission des informations dès la réservation des billets. Voilà pourquoi Michel Blanquart, chef divisionnaire des douanes, estime que ce nouvel outil va permettre à notre système de contrôle de passer "du stade artisanal au stade industriel".
Même si ce spécialiste regrette que ce PNR qui va d'abord s'appliquer aux vols en provenance de pays tiers, puis s'étendre aux vols intracommunautaires, ne s'appliquera pas pour autant à l'aviation d'affaire.
C'est d'autant plus "dommage" que les deux fichés "S" pointés du doigt par Christian Estrosi auraient, selon lui, voyagé à bord d'un jet privé saoudien. La préfecture a démenti. Nous n'en aurons de toute façon jamais la preuve par l'image. Même si les caméras de reconnaissance faciale réclamées par un Christian Estrosi, soutenu sur ce point par Eric Ciotti, étaient déjà en place.
Car pour des raisons diplomatiques certaines délégations officielles continueront d'échapper aux contrôles. Même si Eric Ciotti est "favorable à l'extension du PNR à l'aviation d'affaire". Pour l'heure les passagers VIP échappent au fichage.
Un revolver dans le sac !
Ce n'est pourtant plus le cas des 165 millions de passagers enregistrés sur des vols commerciaux en Europe chaque année.
A Nice, depuis une petite année, ils peuvent même être testés de manière aléatoire à la présence de produits explosifs sur leurs mains grâce à des détecteurs installés au niveau des portiques d'embarquement.
Tous doivent en tout cas passer leurs bagages aux rayons X. Un rituel qui n'a rien de superflu. "Pas plus tard que la semaine dernière nous avons découvert un revolver dans le sac d'un hollandais", explique Fabrice Essner, l'un des chefs d'équipe.
En guise d'explication, l'homme a simplement prétexté qu'il avait "oublié qu'il avait une arme". La police aux frontières s'est chargée de la suite...
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