Une véritable tragédie et puis... Un miracle. Ce mardi 17 décembre, un nourrisson est né, au milieu du chaos à Mayotte. La maman ainsi que l'enfant se portent bien.
C'est la police nationale de Mayotte qui a annoncé cette jolie nouvelle.
Et pour cause, c'est l'un de ses agents qui a aidé la jeune femme à donner naissance au bébé.
Ainsi que l'explique la police sur X, c'est lors d'une patrouille à M'tsapéré, une commune au nord est de Mayotte, non loin du chef-lieu Mamoudzou, après le passage de Chido, qu'Anouech, policier national est appelé à l'aide par une famille.
Une jeune femme est en train d'accoucher et les secours sont injoignables. Et pour cause, depuis le passage du cyclone, les communications sont extrêmement difficiles sur l'archipel: le réseau de téléphonie est indisponible à 80%.
Grâce à la maman et à l'aide du policier, c'est une petite fille qui est née, ce mardi. "Bravo à notre policier Anouech pour cette intervention humaine et essentielle en cette période difficile", félicite le compte X.
Les dégradations dues à la catastrophe ont également touché gravement les infrastructures. A l'hôpital, de nombreux services sont inopérants, parmi lesquels les urgences, le déchoquage et la réanimation. "Quelque 50%" des services ont "retrouvé" leur activité, selon le Premier ministre.
Un afflux de jeune femmes enceintes et blessées redouté
Mais si l'unique hôpital, très endommagé, reprend progressivement son activité, l'enjeu est "d'assurer des soins au plus près des bidonvilles détruits, au nord de l'île, avec des maraudes, des actions mobiles, au plus près des gens ne se relogeront pas à Mamoudzou par peur d'être expulsés", selon Jean-François Corty, le président de Médecins du Monde.
L'afflux d'une "vague de femmes enceintes et blessées, ou qui auront accouché seules" dans de mauvaises conditions sanitaires, et avec de forts risques de complications est redouté, à la maternité de Mamoudzou, par la présidente du conseil départemental de l'ordre des sages-femmes de Mayotte, Cloé Mandard.
Faute d'accès à leur traitement, à l'hygiène et à une alimentation équilibrée, les malades chroniques, nécessitant des soins constants, pourraient aussi être affectés. Et "il va falloir accompagner tous les gens qui ont perdu des proches, sur le volet santé mentale", a remarqué M. Corty.
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