De Ouled Chamekh, au Sahel, elle ne savait pas grand-chose, à part que c'était le village de ses parents. "C'est la Tunisie de mes vacances", raconte la journaliste et réalisatrice Sonia Boujamaa, de Cagnes-sur-Mer, qui collabore régulièrement avec France 3 Provence-Alpes et TF1, à Marseille et à Nice.
Puis la jeune femme est passée au-delà des images de carte postale, et elle s'est intéressée à la terre de ses ancêtres. Là où ses grands-mères participaient à la cueillette des olives, seule richesse d'une terre aride écrasée sous le soleil. C'est là qu'elle a découvert le travail des femmes, ouvrières agricoles, deux fois moins payées que les hommes pour réaliser une tâche harassante. La situation n'a que peu évolué au fil des décennies.
C'est comme cela que lui est venue l'idée de raconter la vie de ses femmes, au travers les portraits de trois ouvrières, qui raconteraient leur vie, celles de ses grands-mères en somme, dans un documentaire.
En compétition l'année prochaine
Cette idée, elle l'a soumise au jury du prestigieux Festival international du grand reportage (Figra) dans la catégorie Coup de pouce. "Cela consiste à présenter son projet de documentaire, de le pitcher devant le jury", explique Sonia Boujamaa. Banco: son synopsis de film a plu aux juges, qui lui ont attribué la mention spéciale parmi les cinq projets retenus.
"C'est une chance incroyable pour faire connaître son travail, d'ouvrir des les portes", assure la jeune femme. Plusieurs producteurs ont d'ores et déjà manifesté leur intérêt pour le film en proposant de le financer. Autre porte ouverte par cette distinction: repéré cette année, son documentaire, une fois tourné, sera automatiquement sélectionné pour la compétition l'année prochaine.
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