Les négociations bloquent toujours à gauche alors que le premier Conseil des ministres post-législatives se tient ce mardi
Le premier Conseil des ministres post-législatives se réunit mardi et pourrait ouvrir la voie à une démission de Gabriel Attal, même si le Premier ministre resterait en place pour gérer "les affaires courantes". La gauche, elle, ne parvient pas à s'entendre pour proposer son candidat pour Matignon.
AFPPublié le 16/07/2024 à 06:46, mis à jour le 16/07/2024 à 06:47
La députée Ensemble pour la République Yaël Braun-Pivet, le 9 juillet 2024 à ParisPhoto AFP / JULIEN DE ROSA
Autour d'Emmanuel Macron, le gouvernement a rendez-vous à 11H30 à l'Elysée pour le premier Conseil des ministres depuis l'arrivée en tête du Nouveau Front populaire aux législatives, avec une nouvelle Assemblée divisée en trois blocs -- gauche, camp présidentiel et RN -- privés de majorité claire.
Le chef de l'Etat pourrait accepter la démission de Gabriel Attal, même si l'équipe actuelle continuerait à gérer "les affaires courantes", notamment pendant la période très sensible des Jeux olympiques de Paris (26 juillet - 11 août).
Cette nouvelle configuration permettrait d'assurer "au nom de la continuité, le fonctionnement minimal de l'Etat", explique une note du secrétariat général du gouvernement (SGG) datée du 2 juillet.
La situation offrirait aussi aux ministres élus députés la possibilité de retrouver leur mandat parlementaire pour participer à l'élection à la présidence de l'Assemblée nationale jeudi, puis vendredi et samedi à l'attribution des postes stratégiques du Palais Bourbon.
Gabriel Attal serait ainsi à la fois Premier ministre démissionnaire et président du groupe Ensemble pour la République, nouveau nom de Renaissance, ce qui pose des questions de séparation des pouvoirs, relèvent des juristes comme Benjamin Morel.
"Discussions avec LR"
Le temps politique semble suspendu à l'élection à la présidence de l'Assemblée, pour laquelle les tractations vont bon train.
Le camp présidentiel essaie de trouver une majorité alternative afin d'empêcher la coalition de gauche d'obtenir le perchoir. Le sujet était au menu de discussions autour d'Emmanuel Macron lundi à l'Elysée.
Le Premier ministre Gabriel Attal à Nanterre le 15 juillet 2024Photo POOL/AFP / Bertrand GUAY.
"L'idée était de voir (...) comment envisager qu'une autre personnalité que celle proposée par le Nouveau Front populaire (NFP) préside l'Assemblée", confirme un participant. "Il y a des discussions avec LR (...) la logique voudrait qu'ils soutiennent une candidature comme celle de Yaël Braun-Pivet", la présidente macroniste sortante qui espère rester au perchoir.
A gauche, les discussions pour soumettre un candidat au poste de Premier ministre ne cessent de se tendre et semblent dépendre elles aussi de l'élection à la présidence de l'Assemblée.
Jean-Luc Mélenchon a haussé le ton lundi. "Nous exigeons une candidature unique du Nouveau Front populaire pour la présidence de l'Assemblée nationale et ne reprenons aucune discussion sur quoi que ce soit d'autre tant que ce n'est pas réglé", a écrit le leader insoumis sur X.
Concernant le Premier ministre, LFI s'est aussi opposée à une candidature issue de la société civile.
Mais socialistes, communistes et écologistes sont revenus à la charge lundi soir en proposant un tel profil, la spécialiste du climat Laurence Tubiana, et en réclamant la "reprise immédiate" des discussions.
Les Insoumis ont aussitôt critiqué une personnalité qu'ils jugent "Macron compatible", un "renoncement au programme" du Nouveau Front populaire, selon eux.
Au milieu de ce bras de fer, un autre candidat, du centre droit, espère tirer son épingle du jeu pour la présidence de l'Assemblée nationale: Charles de Courson, 72 ans, dont plus de 30 ans au Palais Bourbon à ferrailler sur des questions budgétaires.
Cet ex-représentant du groupe indépendant Liot s'était attiré les bonnes grâces de la gauche en combattant la réforme des retraites, jusqu'à porter une motion de censure qui avait failli faire tomber le gouvernement d'Elisabeth Borne.
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