Anaïs Tosel, maire Les Républicains de Falicon, était au Cameroun pour livrer les meubles de l’ancienne école du village lorsqu’elle a appris la démission fracassante de Christian Estrosi de son poste de président de la Métropole Nice Côte d’Azur. À son retour, elle apprend qu’elle doit se positionner sur la signature d’une charte. Cette charte, voulue par le maire de Nice, pour clarifier la situation et définir sa nouvelle majorité dans le cadre d’un groupe qu’il a nommé le "Rassemblement républicain".
"J’ai toujours fait partie du groupe de la majorité"
"J’ai toujours fait partie du groupe de la majorité ce qui ne m’a jamais empêchée d’exprimer mon opinion guidée par l’intérêt de Falicon et des Faliconnais", écrit Anaïs Tosel, l’une des élus visés par le patron de la métropole, sur sa page Facebook. Lors de la campagne des élections législatives anticipées, la maire, élue en 2020, s’est affichée avec le candidat ciottiste, le LR-RN, Bernard Chaix.
"Je ne peux pas signer" la charte
"Je suis présidente de la commission d’urbanisme dont l’ensemble des membres est satisfait. J’ai pu aussi remplacer la vice-présidente, notamment pour la délibération très technique de la modification du PLUm [plan local d’urbanisme métropolitain] avec les compliments du président Christian Estrosi sur la qualité de mon travail", poursuit l’élue faliconnaise. Qui indique: "Cela ne change pas aujourd’hui. Falicon a toujours souligné l’engagement de la métropole à ses côtés et, cette année encore, l’accompagnement a été remercié à de nombreuses occasions."
Cependant, poursuit-elle, "je ne peux pas signer une charte dans laquelle, dans son point numéro 4, je m’engagerais à voter les futurs budgets de la métropole sans en connaître la teneur [elle s’est abstenue lors du dernier vote]. C’est un déni de démocratie que je ne peux me résoudre à cautionner".
La première magistrate de Falicon estime qu’il "n’y a pas de considération politique à travers des maires de petites communes représentant des aspirations de leurs électeurs et qui n’ont pas cette dimension politique au sein de leur conseil municipal".
"Déçue"
Et d’asséner: "Je suis déçue de la méthode et de l’absence de conseil préalable des maires pour la rédaction de la charte et du délai imparti. Déçue car les citoyens ne demandaient pas cette restructuration alors que c’est toujours ce qui doit guider nos pas en tant qu’élus". Déçue, encore, "de subir des décisions intempestives qui n’honorent pas l’essence de ce que devrait être l’engagement citoyen et qui nous détournent de l’intérêt général tout en nous faisant perdre un temps précieux pour nos administrés."
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