La France va reconnaître l'Etat de Palestine: voici les principales réactions en France et à l'international

Le président de la République Emmanuel Macron a annoncé ce jeudi 24 février 2025 son intention de reconnaître l'Etat palestinien en septembre, suscitant de nombreuses réactions positives et négatives.

La rédaction avec AFP Publié le 25/07/2025 à 10:45, mis à jour le 25/07/2025 à 10:45

"Fidèle à son engagement historique pour une paix juste et durable au Proche-Orient, j'ai décidé que la France reconnaîtra l'Etat de Palestine. J'en ferai l'annonce solennelle à l'Assemblée générale des Nations unies au mois de septembre prochain", a annoncé jeudi 24 juillet 2025 le Président français Emmanuel Macron.

Fustigée par Israël comme une "récompense de la terreur" mais saluée à Ryad, voici les principales réactions internationales.

Israël: "récompense de la terreur"

La décision française "récompense la terreur", a fustigé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, en référence à l'attaque sans précédent du Hamas sur le sud d'Israël le 7 octobre 2023.

Cette initiative du Président Emmanuel Macron "risque de créer un autre proxy iranien, tout comme Gaza l'est devenu", ce qui serait "une rampe de lancement pour anéantir Israël - et non pour vivre en paix à ses côtés", a déclaré M. Netanyahu.

"Soyons clairs: les Palestiniens ne cherchent pas à obtenir un Etat aux côtés d'Israël, ils cherchent un Etat à la place d'Israël", a-t-il martelé.

De son côté, le ministre des Affaires étrangères Gideon Saar a estimé qu'"un Etat palestinien sera un Etat du Hamas".

Le vice-Premier ministre Yariv Levin, qui est également ministre de la Justice, a quant à lui qualifié cette décision d'"aide directe au terrorisme" et de "tache noire dans l'histoire de la France".

Haut responsable palestinien: "établissement de notre Etat indépendant"

"Cette position reflète l'attachement de la France au droit international et son soutien aux droits du peuple palestinien à l'autodétermination et à l'établissement de notre Etat indépendant", a salué le vice-président de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Hussein al-Cheikh.

Hamas: "étape positive"

"Nous considérons cela comme une étape positive dans la bonne direction pour rendre justice à notre peuple palestinien opprimé et soutenir son droit légitime à l'autodétermination", a écrit le Hamas dans un communiqué, appelant "tous les pays du monde - surtout les nations européennes et celles qui n'ont pas encore reconnu l'Etat de Palestine - à suivre l'exemple de la France".

Etats-Unis: "décision imprudente"

"Cette décision imprudente ne sert que la propagande du Hamas et fait reculer le processus de paix. C'est un camouflet pour les victimes du 7 octobre", a blâmé le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio.

Arabie Saoudite: "décision historique"

"Le Royaume salue cette décision historique qui réaffirme le consensus de la communauté internationale sur le droit du peuple palestinien à l'autodétermination et à l'établissement d'un Etat indépendant sur les frontières de 1967", a écrit le ministère saoudien des Affaires étrangères.

Ryad a également appelé les autres pays à prendre "des mesures positives similaires".

Jordanie: "étape importante"

"Le Royaume apprécie la décision du président français, la considérant comme une étape importante dans la lutte contre les efforts visant à nier le droit inaliénable du peuple palestinien à l'autodétermination et à la création d'un Etat indépendant et souverain sur son sol national", a déclaré le ministère jordanien des Affaires étrangères.

Espagne: "seule solution"

"Ensemble, nous devons protéger ce que (Benjamin) Netanyahu essaie de détruire. La solution à deux Etats est la seule solution", a réagi le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez.

Irlande: "seule base durable" 

Le ministre irlandais des Affaires étrangères, Simon Harris, a qualifié la décision de la France de "seule base durable pour la paix et la sécurité tant pour les Israéliens que pour les Palestiniens".

Vice-président des LR: "inutile"

"Cette décision sera soit parfaitement inutile (...) soit même, ce qui est le pire, contre-productive" et "contribuera à mettre en danger (...) les civils israéliens mais aussi les civils palestiniens qui sont victimes de la barbarie du Hamas", a déclaré le vice-président des LR François-Xavier Bellamy au micro de RTL.

Macronie: "Décision historique et tant attendue"

Marc Fesneau, MoDem: "Merci Emmanuel Macron de cette décision historique et tant attendue par le peuple palestinien et tous ceux qui forment le voeu sincère d'une solution à deux Etats".

Elisabeth Borne, ministre de l'Education: "Fidèle à l'engagement constant de notre pays, je salue l'annonce du Président de la République (...) La solution à deux Etats, dans des conditions clairement énoncées, est l'unique chemin pour une paix et une sécurité durables au Proche-Orient et la protection des populations civiles".

François Rebsamen, ministre de l'Aménagement du territoire: "Merci au président de la République pour cette parole claire et nécessaire. Seule une solution à deux Etats pourra apporter une paix durable".

Eric Ciotti (UDR): une décision "précipitée"

Eric Ciotti, Union des droites pour la République: "La reconnaissance de la Palestine annoncée par Emmanuel Macron est une décision précipitée, prise pour de pures raisons électoralistes et indécente après les massacres du 7 octobre. Après trois défaites électorales, le chef de l'Etat n'a plus aucune légitimité pour engager la France sur un sujet aussi sensible. C'est au Parlement de se prononcer".

Jordan Bardella (RN): "considérations politiques personnelles"

"Si une solution à deux Etats est l'horizon à atteindre, la reconnaissance d'un Etat palestinien par Emmanuel Macron dans quelques jours accordera au Hamas, mouvement terroriste islamiste, une légitimité institutionnelle et internationale inespérée", a indiqué Jordan Bardella, président du Rassemblement national.

"Il s'agit d'une décision précipitée, davantage motivée par des considérations politiques personnelles que par une sincère recherche de justice et de paix."

Jean-Luc Mélenchon (LFI): "la victoire morale est là"

Jean-Luc Mélenchon (LFI): "La victoire morale est là mais on connaît la technique des annonces différées de Macron. (...) Pourquoi en septembre et pas maintenant? Et l'embargo sur les armes? Et la rupture de l'accord de coopération? Nous voulons l'arrêt immédiat du génocide. Nous voulons un engagement clair et immédiat contre le crime".

Marine Tondelier (Ecologistes): "mieux vaut tard que jamais"

Marine Tondelier, Ecologistes: "Mieux vaut tard que jamais. Espérons que cette annonce, dans l'attente de sa concrétisation à la rentrée, aide dès à présent les Gazaouis victimes d'un génocide en cours".

Fabien Roussel, PCF: "pour sauver le peuple palestinien"

Fabien Roussel, PCF: "L'heure est aux actes pour sauver le peuple palestinien! Qu'il le fasse, maintenant! La Paix ne peut plus attendre. Qu'il agisse pour sanctionner Netanyahu et son gouvernement!".

Olivier Faure, PS: "faire pression"

Olivier Faure, PS: "Je salue la décision du président Emmanuel Macron de reconnaître l'Etat de Palestine. Elle doit être assortie de sanctions tant que durera le génocide en cours (...) La France et l'UE ne doivent plus se payer de mots mais faire pression sur ce gouvernement suprémaciste et messianique qui persévère en comptant sur la veulerie des alliés historiques d'Israël".

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