Gouvernement de Michel Barnier renversé par l'Assemblée nationale: qui pour remplacer le Premier ministre à Matignon?

Avant même le vote de la censure du gouvernement Barnier ce mercredi soir, plusieurs noms de premiers ministrables ont circulé dans la sphère politico-médiatique. Tour d’horizon.

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Michaël Zoltobroda Publié le 04/12/2024 à 19:40, mis à jour le 05/12/2024 à 12:30
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Emmanuel Macron a encore plusieurs cartes à jouer pour gouvernement le pays. Illustration Rina Uza

"Au moment où nous parlons, je ne peux pas croire au vote d’une censure", assurait Emmanuel Macron, mardi soir lors de son déplacement en Arabie saoudite. Vraie croyance? Ou simple position d’apparence pour ne pas qu’on lui reproche d’anticiper la chute de Michel Barnier? Comment imaginer que le président de la République n’ait pas réfléchi à un remplaçant pour Matignon, alors que le budget 2025 doit être voté avant le 31 décembre.

Nous revoilà donc revenus au jeu des hypothèses des premiers ministrables. Constat: aucune femme ne paraît être dans les petits papiers.

François Bayrou: balle au centre

Trouver des soutiens à gauche tout en évitant de se mettre le Rassemblement national à dos. Voilà la qualité qu’Emmanuel Macron pourrait trouver au président du Modem, qui a jugé sévèrement les réquisitions du parquet dans le procès des assistants parlementaires du Front national, notamment les cinq d’inéligibilité requis contre Marine Le Pen. Cette dernière avait d’ailleurs le parrainage du maire de Pau à la dernière présidentielle, au nom du pluralisme. Autre atout de poids: François Bayrou est un allié des premiers jours d’Emmanuel Macron.

François Baroin: l’éternel plan B

Pressenti pour remplacer François Fillon pendant la campagne de 2017, le maire de Troyes a plusieurs fois vu son nom évoquer pour Matignon. D’après Le Parisien, ça pourrait être la bonne si Emmanuel Macron décide de repiocher dans le vivier LR. Lui aussi coche beaucoup de cases, à commencer par un CV bien garni: il a notamment été député, sénateur, vice-présidence de l’Assemblée nationale, ministre de l’Intérieur et ministre de l’Économie ou encore président de l’association des maires de France.

Sébastien Lecornu: fidèle au poste

Secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, ministre chargé des Collectivités territoriales, ministre des Outre-mer puis ministre des Armées et des Anciens Combattants... Depuis 2017, Sébastien Lecornu, dont la trajectoire est ascendante, figure comme l’un des rares rescapés de la macronie. Prochaine étape, Matignon? En janvier dernier, son nom circulait déjà pour remplacer Élisabeth Borne, avant que Gabriel Attal ne soit nommé. Celui-ci également assuré travailler avec tous les parlementaires.

Bruno Retailleau: une personnalité à droite

En quelques semaines, le ministre de l’Intérieur (LR) de Michel Barnier a capté une bonne partie de l’attention médiatique, faisant presque passer les autres ministres pour des figurants. Sa force? Un tour de vis bien à droite: loi sur la lutte contre le narcotrafic, un nouveau texte sur l’immigration… Seul hic, il vient de se payer Madame Le Pen de face: "Comment pouvez-vous accepter de mêler vos voix à l’extrême gauche? [...] C’est lamentable", a-t-il déclaré au sein de l’hémicycle.

Bernard Cazeneuve: l’option à gauche

Avec Xavier Bertrand, le ministre de l’Intérieur de François Hollande avait fait figure de favori cet été. Il avait même été reçu à l’Élysée. Son défaut? Ne pas avoir été adoubé par le PS, qui soutenait alors la candidate de la Nupes Lucie Castets. Depuis, Olivier Faure, patron du parti socialiste invité de BFMTV mardi, a laissé une porte ouverte: à condition que Bernard Cazeneuve déroule le "programme du Nouveau Front populaire et le suggère au Parlement".

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