Geneviève de Fontenay, son règne entre Côte d’Azur et Var

Disparue à 90 ans ce mercredi 2 août, la dame au chapeau, qui disait "fuir le soleil", cultivait pourtant les venues en bordure des côtes varoises et azuréennes, notamment pour y faire fructifier ses concours et ses têtes couronnées.

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Laurent Amalric Publié le 02/08/2023 à 18:30, mis à jour le 07/08/2023 à 16:01
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A Bandol, omniprésente pour l’élection de Miss Var 2009. Photo doc V-M

Chapeau bas. Geneviève de Fontenay a donc tiré sa révérence dans son sommeil mardi 1er août à son domicile de Saint-Cloud à l’âge de 90 ans, informait ce mercredi son fils Xavier.

Celle qui dirigea le Comité Miss France entre 1981 et 2009, n’aura cessé de labourer le terrain, avec multitude de haltes entre la Côte d’Azur et le Var. Étapes de choix tout au long de sa carrière pour présenter ses jeunes recrues couronnées ou en "campagne" de beauté.

Le rebond après la brouille avec TF1

Mme de Fontenay toujours très attentionnée pour mettre en avant ses recrues, comme ici Miss Menton 2010. Photo doc V-M.

Parfois dans des lieux improbables, comme cette élection de Miss Prestige Provence organisée en bordure d’écuries du Polo Club de Saint-Tropez. "C’est grâce à mon dentiste! Il pratique ce sport et il est membre depuis peu du club. Comme quoi tout est possible!", s’amusait-elle en juillet 2014.

Un concours dissident des Miss France, dont elle ne voulait plus entendre parler depuis son retrait de TF1 et la brouille avec la société de production Endemol. "Ça ne ressemble plus à ce que je faisais. C’est un beau spectacle de variété, avec des chorégraphies de carnaval! L’élégance que je défendais s’est évaporée", estimait-elle.

Pas une vieille baronne coincée

Petit tour remarquée dans Nice à vélo avec les prétendantes au concours 2009. Photo doc V-M.

Malgré son éclipse des célébrations officielles de Miss, elle goûtait avec délice une cote de popularité inchangée.

"Oui, elle est toujours aussi bonne! Tous âges, classes sociales et couleurs confondus. Les gens savent que je ne suis pas une vieille baronne coincée. Ils viennent autour de moi comme les poules autour du grain, me demandent des photos. Et je ne refuse jamais!"

Un besoin de proximité qui l’a porté jusqu’au bout. Peu importe le "standing" du lieu de réception.

"J’inaugure des salons du mariage, participe à des dédicaces en grandes surfaces... Je suis très demandée, vous savez! Mais ce n’est pas pour l’argent – en 2017 je n’ai même pas été imposée! – c’est avant tout par besoin de voir les gens", racontait-elle en marge d’une rencontre tropézienne, tout en jurant avoir enterré la hache de guerre avec TF1 ou Sylvie Tellier.

Depuis, elle-même débarquée du cérémonial télévisé, la lauréate 2002 s’avouait lundi très "émue" de la disparition de celle qui a fait "l’histoire de Miss France", en lui apportant "l’ordre, la rigueur, la maîtrise".

Jean-Pierre Foucault, Stéphane Bern, Julien Lepers ou Laurent Ruquier, y sont également allés de leur hommage attristé sur cette figure au caractère bien trempé et pourtant très blagueuse.

La fin des SMS présidentiels

Cette semaine, le chef de l’État, en résidence varoise au fort de Brégançon, perd également une fervente "correspondante"...

"J’échange par SMS avec Emmanuel Macron depuis mars 2017. Il m’a donné son numéro en marge d’un meeting à Lyon lorsqu’il était en campagne! Je ne le ménage pas. Parfois il me répond comme lorsque je lui ai écrit qu’il était indigne de remettre la Légion d’honneur aux footeux. Des gens qui ont les neurones dans les pieds. Il m’a rappelé que Jacques Chirac aussi l’avait fait..."

"Moi je continue à cracher mon venin!", concluait-elle dans un éclat de rire, alors qu’elle replongeait "pour une soirée" afin de remettre sa couronne à la Reine de cœur France 2019, concours organisé par l’association amie, Élégance de Provence.

La dame au chapeau revendiquait cette "parole libre", qui lui aura pourtant valu, encore en juin dernier, une mise en examen, pour "injures et incitation à la discrimination transphobe".

L’enterrement de "Miss Élégance 1957" née Mulman le 30 août 1932 à Longwy (Meurthe-et-Moselle) se déroulera à Paris, loin de ce Sud qu’elle aimait autant qu’elle redoutait. "Je fuis le soleil. C’est pour ça que je suis pâle comme une pomme reinette!", avait-elle coutume de plaisanter. Elle reposera dans le caveau familial "avec fleurs et couronnes" de circonstance.

Avec son franc-parler, la patronne des Miss a toujours été une "bonne cliente" pour la presse. Photo doc V-M.

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