Procès de Joël Le Scouarnec: première victime du pédocriminel, sa nièce décrit les viols et l'horreur d'être considérée comme "l'élément déclencheur" de son trouble

Aujourd'hui âgée de 47 ans, elle est la fille de la sœur de Marie-France, l'ex-épouse de Joël Le Scouarnec. Ce dernier aurait justifié ses actes sur sa nièce, dès l'âge de 5 ans, en expliquant que son attirance pour les jeunes enfants avait commencé avec elle, quand son couple battait de l'aile.

La rédaction Publié le 11/03/2025 à 14:00, mis à jour le 11/03/2025 à 14:00

Lors de la troisième semaine des audiences du procès de Joël Le Scouarnec, une ancienne victime de l'ex-médecin est venue témoigner sur des années de viols et d'agressions sexuelles.

Mais cette victime n'est pas, cette fois, une petite patiente découverte au hasard d'une consultation sur un lit d'hôpital en salle de réveil, selon le modus operandi habituel de l'ex-chirurgien (dont le procès se tient à la cour criminelle du Morbihan jusqu'en juin 2025).

Il s'agit d'Alexandra, la nièce de l'accusé. France Info a résumé son témoignage à la barre dimanche soir. Aujourd'hui âgée de 47 ans, elle est la fille de la sœur de Marie-France, l'ex-épouse de Joël Le Scouarnec.

Elle a d'abord décrit, devant une audience médusée, comment son oncle avait commencé à abuser d'elle à l'âge de 5 ans, bien avant les dates mentionnées lors de ses interrogatoires. 

Le pédocriminel aurait alors justifié ses actes en expliquant que son attirance pour les jeunes enfants avait commencé avec elle, quand son couple battait de l'aile.

"Mon attirance pour les jeunes enfants s'est déclenchée avec ma nièce, cela devait être en 1985 ou 1986. Elle était très câline, elle venait sur mes genoux. Mes relations avec mon épouse étaient dégradées. J'ai reporté ma sexualité sur cette petite fille", ajoutant: "Elle a été l'élément déclencheur".

Toutefois, Alexandra dit se souvenir que les premiers faits remontent en fait à ses 5 ans, soit vers 1982 ou 1983.

Toute tentative de parole était impossible

Elle a ensuite détaillé les agressions sexuelles répétées, souvent la nuit, et comment elle essayait en vain de se protéger du pédocriminel, notamment en portant des chemises de nuit longues.

Son oncle allait jusqu'à la suivre aux toilettes, ce qui l'a amenée à développer des infections urinaires à répétition, après avoir cessé au maximum d'uriner pour éviter qu'il ne la pourchasse.

L'infirmière de profession a également souligné au tribunal que l'omerta familiale était renforcée par l'admiration que ses grands-parents portaient à Joël Le Scouarnec, un homme, de l'avis de tous, respecté pour son parcours professionnel.

Son oncle ne l'aurait jamais menacée pour qu'elle garde le silence, mais son influence sur la famille rendait impossible toute tentative de parole, selon la victime.

Alexandra exige aujourd'hui de "vrais aveux"

Alexandra a finalement confié ses expériences à sa mère en 2002-2003, mais lorsqu'elle a contacté le service dédié à la protection des enfants en danger, les faits étaient prescrits.

Lors de son témoignage, Alexandra a demandé à Joël Le Scouarnec de faire "de vrais aveux avec LA vérité et non SA vérité", notamment concernant la complicité de son ex-femme, Marie-France, décrit France Info.

Bien que Joël Le Scouarnec ait reconnu quasiment toutes les agressions et présenté ses excuses au passage de chaque victime à la barre, il est resté muet sur ce volet familial.

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