"Emprise psychologique": un ancien vice-président de la FFT jugé mardi pour viols sur une joueuse de tennis mineure

Jean-Pierre Dartevelle, 74 ans, est accusé de viols commis sur une jeune sportive de haut niveau entre le 20 septembre 2016 et le 31 mars 2018 à son cabinet - il exerçait le métier de dentiste à Montbéliard. Il encourt 15 ans de réclusion criminelle.

La rédaction (avec AFP) Publié le 10/02/2025 à 06:52, mis à jour le 10/02/2025 à 07:02
Jean-Pierre Dartevelle, 74 ans, est accusé de viols commis sur une jeune sportive de haut niveau entre le 20 septembre 2016 et le 31 mars 2018 à son cabinet de dentiste. Photo NM

L'ancien vice-président de la Fédération française de tennis (FFT), Jean-Pierre Dartevelle, sera jugé à partir de mardi 11 février devant la cour criminelle du Doubs à Besançon pour des viols sur une joueuse qui avait dénoncé une "relation d'emprise".

M. Dartevelle, 74 ans, est accusé de viols commis sur une jeune sportive de haut niveau entre le 20 septembre 2016 et le 31 mars 2018 à son cabinet - il exerçait le métier de dentiste à Montbéliard. Il encourt 15 ans de réclusion criminelle.

"C'est le dossier de la contrainte morale, celle de la différence d'âge, celle de la particulière vulnérabilité de la victime et celle de l'autorité de fait de l'accusé", a déclaré à l'AFP l'avocat de la victime, Benjamin Liautaud.

Me Liautaud a évoqué une "emprise psychologique, cette forme de prison de l'esprit". 

Pas de huis clos demandé

La joueuse de tennis avait entre 17 et 19 ans au moment des faits. Elle est désormais âgée de 25 ans.

"La victime ne sollicitera pas la tenue du procès à huis clos, devant la cour criminelle du Doubs, mardi, comme le dicte la règle en matière de crimes sexuels sur mineurs. Elle souhaite s'exprimer sur ce qu'elle a subi, sans honte", a déclaré Me Liautaud.

L'ancien vice-président de la FFT n'a pas contesté les relations sexuelles pendant l'instruction, mais il a soutenu qu'il s'agissait d'une "relation totalement consentie", avait indiqué en janvier à l'AFP une source judiciaire.

"Il ne comprend pas ce qui lui est reproché. Pour lui, c'était une relation amoureuse qui a duré deux ans", avait déclaré en mars 2023 à l'AFP son avocate, Marie-Alix Canu-Bernard lors de l'annonce de son renvoi devant la cour criminelle.

Contactée par l'AFP, Me Agnès Lowenstein, avocate associée de Me Canu-Bernard, "n'a pas souhaité faire de commentaire sur cette affaire avant le procès".

La FFT partie civile

Joueuse talentueuse qui visait une carrière professionnelle, avant d'être rattrapée par des problèmes de santé, la jeune sportive avait dénoncé des faits de viols dès 2018, décrivant une relation "contrainte", et expliquant être victime de "l'emprise" de cet homme très lié à ses parents dans le milieu du tennis, selon la source judiciaire.

Placé sous contrôle judiciaire, M. Dartevelle avait dans un premier temps fait appel de son ordonnance de mise en accusation devant la cour criminelle du Doubs, avant de se désister.

En février 2017, cet ancien président de la Ligue de tennis de Franche-Comté avait été battu de peu par Bernard Giudicelli pour la présidence de la FFT.

Ancien footballeur de bon niveau, il a disputé une douzaine de matches en première division avec Sochaux à la fin des années 1970. Il a également été conseiller régional LR de Bourgogne-Franche-Comté au cours de la précédente mandature.

La Fédération française de tennis s'est portée partie civile dans ce dossier, aux côtés de la joueuse et de sa famille.

Le procès doit durer trois jours, avec un verdict attendu mercredi soir ou jeudi matin.

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